Forcez votre chance

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Publié le 1 mai 2009
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J’ai envie de vous secouer, comme on le ferait avec un patient pris d’un malaise, afin qu’il ne plonge pas dans un état comateux. Sortez de votre torpeur. Défendez votre place et vos responsabilités au sein de vos officines, prenez la parole dans les médias professionnels et grand public, syndiquez-vous ! Car, depuis que je travaille à Porphyre, bientôt huit ans, j’ai l’impression que votre situation n’a pas bougé d’un iota.

Votre métier est invisible pour le commun des mortels. Quand je demande aux responsables politiques et institutionnels si le métier de préparateur est en voie de disparition, ils poussent des hauts cris… Alors pourquoi les pharmaciens rechignent à prendre des apprentis ? Pourquoi la formation – obsolète – n’est-elle pas enfin remise à plat ? Pourquoi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui fait l’éloge du pharmacien au sein du parcours de soin, ne dit mot au sujet du préparateur en pharmacie ?

Il y a une place pour le préparateur. À inventer, à renommer… Le pharmacien, le spécialiste du médicament s’il en est, reste le référent pour les délivrances complexes, pour les ordonnances des patients polymédicamentés ou à risques… À ses côtés, il y aura un technicien en charge des ordonnances courantes, du conseil associé et ayant développé des aptitudes commerciales ou une spécialité telle que le maintien à domicile ou la dermocosmétique. Au moment où le système de santé est en pleine mutation, forcez votre chance. Il n’y a personne pour défendre votre métier, sinon vous.

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