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Exercice coordonné : l’exemple de la CPTS Nord-Aisne
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Que peut apporter une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) aux patients ? Et quel peut être le rôle du pharmacien dans une telle structure ? Guillaume Racle, pharmacien à Epernay (Marne), cofondateur de la CPTS Nord-Aisne, conseiller économie et offre de santé à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), témoigne de son expérience.
Quel est l’impact sur la relation avec les médecins ?
Celle-ci est transformée, assure Guillaume Racle, qui a cofondé en 2021 la CPTS, formalisant une coordination territoriale spontanée commencée lors la première vague de la pandémie de Covid-19. Le dialogue est « apaisé », car la CPTS fédère. Mais pour cela, il était nécessaire d’« embarquer tout le monde », en créant du lien humain via des soirées conviviales (monoprofessionnelles puis interprofessionnelles), pour que les acteurs apprennent à se connaître, à envisager sereinement le « travailler ensemble ». Il a fallu aussi conscientiser le changement d’approche : la CPTS œuvre pour la population.Quelles réponses la CPTS apporte-t-elle ?
D’abord, la couverture territoriale réduit les « trous dans la raquette », répond le pharmacien. Ensuite, les axes du projet de santé progressent. Les médecins ont été « formés à la réalisation des électrocardiogrammes (ECG) et équipés ». Des généralistes, pharmaciens, dentistes, orthophonistes l’ont été sur le repérage, le dépistage, la prise en charge précoce de l’apnée du sommeil. Des actions sont menées pour remédier aux problèmes de la faible littératie en santé des jeunes parents, des addictions. Depuis la création de la CPTS, trois professionnels se sont installés, ce n’était plus arrivé depuis 30 ans.Quelle est la contribution du pharmacien ?
Elle est multiple car c’est un « couteau suisse ». Son positionnement est idéal pour la prévention : « C’est lui qui voit le plus de patients malades, non-malades », répond Guillaume Racle. En matière d’accès, c’est une porte d’entrée évidente. Les pharmaciens interviennent dans les parcours, comme la perte d’autonomie, en équipant les domiciles en matériel médical. Ils ont une expérience à partager sur la démarche qualité, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), les bonnes recommandations, le bon usage. Ceux de la CPTS ont contacté un centre de formation d’apprentis (CFA) local pour créer une formation de préparateurs.Quel bilan dresser de cet exercice ?
Cet exercice redonne « beaucoup de sens », de « l’envie, de l’énergie, un souffle », s’enthousiasme le jeune pharmacien. On se sent « investi pour la communauté ». D’abord secrétaire général de la CPTS Nord-Aisne, Guillaume Racle est désormais conseiller du président, car il a pris des fonctions sur un autre territoire, dans une officine à Epernay, où sa femme est titulaire. L’exercice, non coordonné, est « non optimisé », observe-t-il.Publicité
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