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Etes-vous tenté de faire appel à un prestataire de livraison de médicaments à domicile ?

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Publié le 1 juillet 2023
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NON

Claire Boulanger, titulaire en milieu semi-rural à Leers (Nord), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharmacyal ; syndicat : aucun.

Pas du tout. Nous effectuons nous-mêmes les livraisons pour pas mal de personnes âgées à domicile. Nous nous sommes organisés pour assurer ce service gratuitement. Tous les jours, nous réalisons une tournée, à pied, d’une heure à deux heures, car nous restons dans une zone proche de la pharmacie. Nous demandons au patient si quelqu’un peut nous apporter l’ordonnance et le lendemain nous livrons les médicaments. On ne se contente pas de déposer le sachet : nous vérifions avec le patient les médicaments livrés et nous leur donnons les conseils associés.

NON

Guillaume Campo, titulaire d’une pharmacie de centre-bourg à Hagetmau (Landes), emploie 10 salariés dont 2 adjoints. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.

Je ne suis pas favorable à la livraison par voie postale de médicaments. Nous assurons ce service auprès de nos patients, qui s’est développé depuis le Covid-19. Puisqu’on se trouve en milieu rural, cela permet de garder le lien avec les personnes isolées. Seuls les pharmaciens effectuent les livraisons. Nous réalisons une tournée presque tous les soirs, jusqu’à 10 à 15 km. A chaque fois, nous prenons l’ordonnance et la carte Vitale, vérifions les médicaments et expliquons les traitements. Nous ne facturons qu’après avoir reçu l’ordonnance originale. Outre les livraisons dues à des soucis de santé ponctuels, nous livrons tous les mois une quinzaine de patients dépendants. En fait, c’est une délivrance à la maison et non au comptoir. Le service est gratuit mais il faudrait qu’il soit, à terme, rémunéré.

NON

Laurence Gondoux-Quequet, titulaire en centre-ville de l’Alpe-d’Huez (Isère), emploie 2 salariés dont 1 adjoint. Groupement : aucun ; syndicat : FSPF.

Laurence Gondoux-Quequet, titulaire
l’Alpe d’Huez (38750) Participe au panel dbat

Je ne suis pas favorable à la livraison de médicaments. Car il s’agit justement de médicaments. Se pose aussi la question du secret professionnel. Cela me dérange qu’une personne extérieure à la pharmacie puisse livrer des médicaments au domicile des patients. Ma pharmacie est située dans une station de ski, elle se trouve juste à côté d’un cabinet médical et non loin d’une maison de santé. Les patients viennent donc après la consultation. Je peux néanmoins livrer trois ou quatre patients qui sont dans l’incapacité de se déplacer, le soir, après la fermeture de la pharmacie, mais ce n’est pas un service que je cherche à développer.

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