Collectif : « Briser le malentendu »

Réservé aux abonnés
Publié le 19 avril 2003
Mettre en favori

Le pharmacien doit assumer sa dualité. Certains diront sa schizophrénie : acteur de santé et chef d’entreprise. » Cette singularité, Gilles Brault-Scaillet (photo) ne cesse de la marteler. Sur le plateau TV de Pharmagora, le président du Collectif des groupements de pharmaciens a en outre assumé le fait que son association devait « poser les questions qui dérangent parfois. Mais ne vaut-il mieux pas que la profession les aborde avant que d’autres le fassent à sa place ? ». Et d’évoquer les velléités des pouvoirs publics qui se posent aujourd’hui la question : « A-t-on vraiment besoin des pharmaciens ? »

Le Collectif a également rappelé sa position à la suite des critiques qui ont pu lui être faites après sa constitution en association, à commencer par la restructuration du réseau, remis depuis à l’ordre du jour par le ministère (voir Le Moniteur n° 2483) : « Nous avons été victimes d’un malentendu, exprime Gilles Brault-Scaillet. J’ai repris des chiffres évoqués depuis des années dans la profession en parlant de 5 000 pharmacies en trop. Mais je ne souhaite évidemment la mort de personne. Il s’agit juste de trouver la solution [NdlR, le rachat ou les regroupements] pour tous les confrères qui sont en réelle difficulté. »

Le Collectif tenait aussi à se repositionner sur quelques-uns des grands dossiers qui intéressent actuellement la profession. A commencer par les génériques, mais aussi les SMR insuffisants – « nous avons un rôle à jouer dans la stratégie de déremboursement », assure Pascal Louis, du Giphar – ou l’opinion pharmaceutique. « Le pharmacien acteur de santé, ça doit être l’opinion pharmaceutique dans un premier temps, avec en point de mire la prescription pharmaceutique », avance Lucien Bennatan, de Pharma Référence. Et Claude Baroukh, président de Co.Pharm.Ec, d’affirmer : « Le Collectif a toute légitimité pour s’exprimer sur tous les sujets de la profession – qu’ils relèvent de l’économie ou de l’exercice professionnel – certains d’entre nous étant par ailleurs responsables de différents syndicats émanant de la FSPF, de l’UNPF ou de l’USPO. Que les institutionnels se prononcent sur leur efficacité et on s’effacera. »

Publicité

Entendu

 » Le Collectif des groupements a toute légitimité pour s’exprimer sur tous les sujets de la profession, qu’ils relèvent de l’économie ou de l’exercice professionnel. « 

Claude Baroukh, président de Co.Pharm.Ec.