Boussac : Le préfet refuse la PUI, le maire fait appel

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Publié le 4 septembre 2004
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Rebondissement à Boussac (Creuse) dans l’affaire de la pharmacie à usage intérieur (PUI) de la maison de retraite. Un arrêté du préfet en rejette la demande, engageant l’établissement à passer un accord avec les officines du bourg. C’est pour réduire une dépense annuelle de médicaments de 125 000 Euro(s) pour 80 lits que l’établissement s’était orienté, début 2004, vers la création d’une PUI. « Nous avons expliqué que, n’étant pas prescripteurs, nous n’étions en rien responsables, explique Josette Martin, l’une des trois titulaires de ce chef-lieu de canton. Nous avons fait des propositions concrètes pour faire des économies. On n’en a pas tenu compte. »

Les officinaux de Boussac avaient proposé d’élaborer, en coopération avec le médecin coordonnateur de l’établissement et les généralistes de la ville, un « livret des médicaments » (en fait une liste limitative de spécialités ayant pour effet de faire baisser le coût de l’ordonnance). De plus, ils ont offert d’aller préparer les piluliers des pensionnaires et ont privilégié les génériques.

Une situation figée.

Après une instruction conduite par la DDASS, l’inspection de la pharmacie a donné un avis limité à la conformité des locaux. Au final, le préfet de la Creuse a considéré « l’intérêt en termes d’aménagement du territoire de rechercher une coopération efficace entre le secteur commercial privé et le secteur public ».

L’EHPAD, présidé par le maire de Boussac, devrait introduire deux recours, l’un hiérarchique auprès du ministère de la Santé, l’autre devant le tribunal administratif. Sauf réponse rapide du ministère, on peut s’attendre à une décision dans les 18 mois à deux ans, voire trois ans en cas de nouvel appel. Ce qui va figer la situation actuelle, excepté si le conseil d’administration de la maison de retraite change d’attitude. Dans l’immédiat, satisfaction est donnée aux pharmaciens locaux, mais pour Josette Martin « le problème n’est pas réglé, et on va continuer à dépenser trop en attendant une décision définitive ».

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