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Autoconservation des gamètes : hors raisons médicales, l’info fait défaut
Plus d’un tiers des Français n’aurait jamais entendu parler de la possibilité offerte à des hommes et des femmes, sous certaines conditions, d’autoconserver leurs gamètes – ovocytes ou spermatozoïdes –, pour éventuellement les utiliser plus tard au moment où un projet d’enfant nécessite une assistance médicale à la procréation (AMP). Et ce, sans qu’ils aient de raisons médicales ou qu’ils ne doivent donner une partie de leurs gamètes à autrui.
L’enquête Preserve* mandaté par le laboratoire Gedeon Richter, démontre le faible niveau de connaissance des personnes interrogées sur cette ouverture permise par la loi de bioéthique du 2 août 2021. 38 % ne connaissent pas les conditions d’accès à l’autoconservation, 86 % se disent mal informés sur les établissements et centres où elle peut être réalisée et 87 % sur les conditions d’éligibilité, etc. Elles tendraient aussi à surestimer son taux de succès, et à croire, à tort, qu’elle est coûteuse alors que la procédure est prise en charge. Plus largement, Preserve fait état du faible niveau de connaissance concernant aussi la fertilité et son corollaire, l’infertilité. Une partie des Français ignorerait que la fertilité décline à partir de 35 ans.
L’information sur l’autoconservation des gamètes, l’AMP, la fertilité, l’infertilité est un véritable enjeu, met en avant cette enquête. Les professionnels de santé comme les gynécologues, médecins traitants, sage-femmes, les associations de patients, ont un rôle clé. C’est par cette information que les Français pourront faire des choix de vie éclairés, comme concevoir plus tôt par exemple si c’est possible, ou recourir à l’option de la congélation des ovocytes en connaissance de cause, car la procédure reste longue et lourde, et n’est en rien une assurance maternité.
*Les résultats de l’enquête Preserve, menée par le cabinet Stethos mandaté par le laboratoire Gedeon Richter (Belara, Donasert, Evra…), ont été présentés à la presse le 19 janvier. Elle a été conduite auprès d’une communauté qui comprenait 32 personnes actives pendant 29 jours de discussion (24 janvier-21 février 2022), puis auprès de 2 000 Français, interrogés en ligne entre le 11 mars et le 31 avril 2022.
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