ANTICOAGULANTS : Une structure d’aide à la prescription des antivitamines K

Ce n’est pas la première mais c’est la seule à s’intéresser en premier lieu au patient de ville. La Clinique des anticoagulants*, basée à l’hôpital Lariboisière à Paris, se veut une aide de proximité pour les médecins de ville en cas de difficultés au cours d’un traitement anticoagulant. De l’avis de Claire Bal Dit Sollier, fédératrice du projet, le pharmacien a un rôle à jouer dans ce projet : « On essaie de monter un réseau avec tous ceux qui gravitent autour du patient anticoagulé. On a plutôt travaillé jusque-là avec les médecins et les biologistes de ville, mais l’idée est de fonctionner avec les réseaux qui existent déjà. Les médecins sont souvent peu conscients de l’iatrogénie des antivitamines K. Ce n’est pas leur priorité. Ils gèrent des patients souvent âgés, avec des polypathologies, et, pour eux, l’antivitamine K n’est qu’une petite partie du traitement. »

L’iatrogénie du patient sous antivitamine K conduit pourtant à 17 000 hospitalisations et 5 000 morts par an. « Les pharmaciens de ville peuvent nous faire remonter leurs problèmes au quotidien sur le patient anticoagulé et nous demander conseil sur les ordonnances complexes (AVK + antiagrégant plaquettaire, interaction médicamenteuse…). En cas d’urgence, ils peuvent solliciter un avis par téléphone sur un changement de posologie ou les bonnes questions à poser. »

* Tél. : 01 42 81 12 13 ;

e-mail : cac.idf@lrb.aphp.fr.