Préparateurs : gérer une antenne de pharmacie, ça vous tente ?

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Préparateurs : gérer une antenne de pharmacie, ça vous tente ?

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Publié le 25 juin 2025 | modifié le 3 juillet 2025
Par Annabelle Alix
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Confier la gestion d’une antenne de pharmacie à un préparateur. Cette idée figure parmi les 20 propositions contenues dans le « Livre blanc » issu des Assises du maillage pharmaceutique, organisées le 24 juin par Le Moniteur des pharmacies.

Préparateurs, que diriez-vous d’endosser la gestion d’une antenne de pharmacie ? Telle est l’une des 20 propositions visant à préserver la répartition des officines sur le territoire, issue des travaux des Assises du maillage pharmaceutique, organisés depuis plusieurs mois par Le Moniteur des pharmacies (1Health). Ceux-ci ont pris la forme de groupes de travail constitués de groupements, grossistes répartiteurs, élus, associations, officinaux, étudiants, industriels et syndicats. Les recommandations ont été publiées dans un livre blanc et rendues publiques le mardi 24 juin, lors d’une journée événement à l’Institut Pasteur.

Supervisés à distance…

David Brousseau, secrétaire fédéral chez Force ouvrière (FO) pharmacie d’officine, a participé aux ateliers des Assises pour porter la voix et défendre la place des préparateurs. Leur confier la gestion d’une antenne de pharmacie, comme cela est déjà en place au Danemark, suscite son intérêt. « Avec la nouvelle grille conventionnelle, un préparateur cadre pourrait, par exemple, endosser cette mission, quitte à suivre une formation complémentaire », relève-t-il.

Sur le papier, ce préparateur, employé à plein temps, serait placé sous la supervision d’un pharmacien référent basé dans l’officine principale, donc à distance. Préparateur et pharmacien entretiendraient des échanges permanents et s’appuieraient, lorsque nécessaire, sur des outils digitaux interactifs et sécurisés permettant de mettre en contact le pharmacien et le patient, dans le cadre d’un télésoin. Le stock détenu par l’antenne devrait, bien sûr, être suffisant pour répondre aux besoins en médicaments, orthopédie, matériel médical et parapharmacie.

En pratique, basculer d’un contrôle effectif vers une supervision à distance nécessiterait des adaptations législatives, même si les acteurs de la profession y semblent favorables.

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