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Sleeve gastrectomie
La chirurgie bariatrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’obésité en cas d’échec des mesures hygiéno-diététiques. La sleeve gastrectomie est l’intervention la plus pratiquée depuis 2012.
De quoi s’agit-il ?
• La sleeve gastrectomie ou gastrectomie en manchon est une chirurgie définitive.
• Il s’agit de l’ablation par laparoscopie de la partie verticale de l’estomac pour ne laisser qu’un tube gastrique d’une contenance de 60 à 200 ml.
• Cette technique est à la fois restrictive mais fait aussi intervenir des mécanismes hormonaux (ablation de la portion d’estomac produisant la ghréline, hormone augmentant la prise alimentaire au moment des repas).
• Elle est proposée aux personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) > 40 kg/m2 ou un IMC > 35 kg/m2 associé à des comorbidités, après échec d’un traitement médical suivi pendant 6 à 12 mois.
• Le patient doit au préalable réaliser un bilan pluridisciplinaire (gastro-entérologue, cardiologue, pneumologue, endocrinologue, psychiatre, diététicien et anesthésiste) et accepter un suivi médical à vie.
Quels sont les résultats attendus ?
• La perte de poids est de 8 kg en moyenne le 1er mois puis varie entre 2 et 4 kg par mois. Elle est stabilisée en moyenne entre 18 et 24 mois post-opératoires.
• Elle permet une amélioration significative des comorbidités associées (diabète de type 2, hypertension, troubles musculosquelettiques).
Quelles sont les contre-indications ?
• Les principales situations ne permettant pas la réalisation de cette chirurgie sont :
– les troubles psychiques non stabilisés ;
– le manque de compréhension et d’acceptation du suivi médical ;
– les troubles sévères non stabilisés du comportement alimentaire ;
– les pathologies contre-indiquant une anesthésie générale ou les cas où le bénéfice de l’intervention est inférieur aux risques opératoires.
• Les anomalies digestives doivent être détectées mais ne contre-indiquent pas l’intervention.
Quelles sont les complications ?
• La mortalité périopératoire est d’environ 0,2 %.
Une fistule, une hémorragie, une sténose gastrique peuvent survenir quelques jours à quelques semaines après la chirurgie (2 % des cas).
• Des vomissements sont fréquents, favorisés par des erreurs alimentaires.
• L’apparition d’un reflux gastrique est liée au démontage de la jonction œsogastrique et à la section de certaines fibres musculaires.
• Une lithiase biliaire peut être déclenchée par un amaigrissement trop rapide.
• Certains signes de complications graves doivent être repérés : vomissements répétés, intolérance alimentaire brutale, douleur abdominale inexpliquée (sténose, hernie ou ulcère).
• Des carences nutritionnelles surviennent rarement : carence en fer, en vitamine B12 et en acide folique (risque d’anémie), carence en vitamine D par malabsorption, carence en oligo-éléments notamment zinc, sélénium et magnésium (atteinte des ongles et perte de cheveux).
Quelles sont les causes d’un échec ?
• Il se traduit par une perte insuffisante de poids ou une reprise pondérale à cause :
– d’une ingestion trop importante de liquides énergétiques (boissons sucrées…) ;
– de grignotages compulsifs ;
– d’un manque de suivi et d’acceptation des modifications des habitudes alimentaires.
• Cela peut aboutir au bout de 3 à 4 ans à une dilatation du tube de l’estomac rendant totalement inefficace l’intervention.
Sources : « Chirurgie bariatrique », La Revue du praticien, n° 856, 21/02/2011 ; « Chirurgie bariatrique : pour qui ? », La Revue du praticien, n° 947, 15/10/2015 ; « Chirurgie bariatrique : quelles carences nutritionnelles ? », La Revue du praticien, n° 921, 15/05/2014 ; « Obésité : prise en charge chirurgicale chez l’adulte », Recommandations de la Haute Autorité de santé, 2009.
A DIRE AUX PATIENTS
Modifier les habitudes alimentaires en réalisant 3 petits repas et 2 collations par jour.
Mâcher de façon prolongée (15 à 20 fois) avant de déglutir.
Ne pas boire pendant les repas pour éviter une satiété trop rapide. Ne pas prendre de boissons gazeuses.
Préférer des médicaments sous forme de sachet ou de suspension buvable dans les 3 semaines suivant l’intervention. Il n’y a pas de médicaments contre-indiqués hormis les AINS pendant 1 mois.
Respecter le suivi à long terme préconisé par le chirurgien.
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