L’épidémie prise au sérieux en France

L’épidémie au virus Ebola a pris de l’ampleur au cours de l’été. Débutée en mars dernier en Guinée, elle s’est étendue à la Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria. L’infection a entraîné le décès de près d’un millier de personnes, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé établi au 8 août. Une situation qualifiée d’« urgence de santé publique de portée internationale » face à l’épidémie d’Ebola la plus grave de son histoire.

En France, le ministère de la Santé indique qu’il travaille en coordination avec les organisations sanitaires mondiales. Il a également mis en place un dispositif de prévention et de prise en charge si un cas devait être détecté sur le sol national. Un risque « faible mais pas totalement exclu », selon le ministère. Une information spécifique a été adressée aux professionnels de santé, rappelant que la durée d’incubation de la maladie est de 2 à 21 jours, avec une moyenne de 8 jours. Elle débute de manière brutale par un syndrome pseudo-grippal (fièvre, myalgies, arthralgies, céphalées) et une profonde asthénie psychomotrice. Après 3 à 4 jours, des signes cutanéomuqueux (conjonctivite, exanthème maculeux…) et digestifs (diarrhée, vomissements) peuvent apparaître. Il est rappelé que le virus se transmet d’homme à homme, par contact direct avec le sang ou les fluides biologiques (larmes, salive, lait maternel, sperme, sueur, selles et vomissements) des patients infectés, ou par le biais d’un contact direct avec un objet contaminé par de telles sécrétions. Les voyageurs sont incités à ne pas se rendre dans les pays concernés. Ceux qui en reviennent et présentent des symptômes évocateurs doivent se signaler au centre 15. Au moins une dizaine d’établissements de santé de référence et deux laboratoires mobiles sont aptes à les prendre en charge.