Hépatite A : recrudescence de cas dans la métropole nantaise

L’hépatite A est une maladie infectieuse aiguë du foie, causée par le virus de l’hépatite A (VHA). Elle est transmise principalement de manière féco-orale ou alimentaire et ne devient jamais chronique, contrairement aux hépatites B ou C. Hépatite virale la plus répandue mondialement, elle engendre des risques variables selon les conditions sanitaires des pays. En France, pays de faible endémicité, les progrès en hygiène ont rendu l’infection rare, mais l’immunité collective a diminué, augmentant la réceptivité des adultes.

Recrudescence des cas dans la métropole nantaise

Une alerte DGS-Urgent du 28 juillet a signalé une recrudescence notable des cas d’hépatite A dans l’agglomération nantaise. Depuis début juin 2025, plus de 25 infections aiguës par le VHA y ont été observées. Cette augmentation, bien que l’incidence croisse globalement en Europe après une diminution post-Covid-19, indique une circulation virale actuellement très active, susceptible de s’amplifier localement.

L’hépatite A est une maladie à déclaration obligatoire en France. Le signalement est nécessaire pour le traçage des cas et la mise en place de mesures prophylactiques pour les contacts. Il est également demandé aux laboratoires d’envoyer des échantillons au Centre national de référence des hépatites pour sérotypage, afin d’identifier les chaînes de transmission, particulièrement lors de cas groupés ou d’épidémiologie inhabituelle.

Vaccination contre l’hépatite A : recommandations et publics cibles

La vaccination est systématiquement recommandée pour l’entourage familial ou les communautés de vie en situation d’hygiène précaire, idéalement dans les 14 jours suivant l’apparition des signes cliniques du cas index.

Elle est également recommandée à titre préventif pour certains groupes à risque, constituant un moyen de prévention efficace, bien tolérée et offrant une protection de 10 à 20 ans. Administrable dès 1 an, elle consiste en une injection intramusculaire suivie d’un rappel entre six mois et un an après.

Elle est particulièrement recommandée pour :

• Les jeunes accueillis dans les établissements pour l’enfance et la jeunesse handicapées, ainsi que les patients atteints de mucoviscidose ou de pathologies hépatobiliaires chroniques (le vaccin est remboursé dans ces cas spécifiques) ;
• Les enfants, dès 1 an, nés de familles dont un membre est originaire d’un pays de haute endémicité et susceptibles d’y séjourner ;
• Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ;
• Certains personnels professionnels exposés, tels que ceux s’occupant d’enfants non propres (ex : crèches) ou ceux en charge du traitement des eaux usées et des égouts.

Il est important de noter que la vaccination ne dispense pas du maintien des mesures d’hygiène, fondamentales pour se protéger des autres infections.

Mesures d’hygiène contre l’hépatite A, elles sont essentielles

Les règles d’hygiène personnelle sont primordiales : lavage fréquent des mains après les toilettes, après avoir changé un bébé, et avant de manipuler ou consommer des aliments. Les personnes infectées doivent scrupuleusement respecter ces règles pour éviter la contamination de l’entourage.

Pour les voyageurs, il est conseillé de consommer des fruits et légumes cuits ou pelés et de l’eau en bouteille, en évitant les coquillages crus ou insuffisamment cuits.