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Fibromyalgie : la HAS recommande une prise en charge non médicamenteuse en première ligne

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Fibromyalgie : la HAS recommande une prise en charge non médicamenteuse en première ligne

Publié le 15 juillet 2025
Par Ophélie Milert
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La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier ses premières recommandations sur la prise en charge de la fibromyalgie, maladie souvent méconnue et source d’errance médicale. L’accent est mis sur les traitements non médicamenteux et les mesures permettant aux malades de mieux vivre avec la douleur.

La fibromyalgie touche 1,5 à 2 % de la population française et reste un défi diagnostique et thérapeutique. Douleurs diffuses et prolongées (au-delà de 3 mois), fatigue persistante, troubles du sommeil, hypersensibilité sensorielle : des symptômes qui altèrent la qualité de vie des patients. Sollicitée par les associations de patients, la HAS met l’accent sur une prise en charge globale, personnalisée et sécurisée, dans laquelle le pharmacien a un rôle à jouer.

Diagnostic : repérer, écouter, orienter

Le diagnostic de la fibromyalgie repose sur un entretien approfondi et un examen clinique minutieux. Aucun examen biologique ou d’imagerie n’est requis sauf en cas de signes d’alerte. Le pharmacien, souvent premier interlocuteur, doit être attentif à l’expression des symptômes et orienter vers une consultation médicale adaptée.

Prise en charge : la priorité au non médicamenteux

La stratégie thérapeutique s’articule en première ligne autour de mesures non médicamenteuses dont l’activité physique, en autonomie si possible ou dans le cadre de programmes d’activité physique adaptée, les stratégies d’autogestion des douleurs et des autres symptômes, le maintien dans l’emploi et l’accompagnement des vulnérabilités.

En deuxième intention, les traitements pharmacologiques (antalgiques de palier 1, certains antidépresseurs ou antiépileptiques) doivent être introduits à faibles doses, avec une surveillance étroite de la tolérance et de l’efficacité. Les opioïdes restent exceptionnels. À chaque renouvellement, il est important d’évaluer les bénéfices, repérer un mésusage et prévenir les risques.

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En troisième ligne, la neurostimulation peut être envisagée, sur avis spécialisé.

Reconnaître la souffrance du patient

Ces nouvelles recommandations rappellent l’importance de l’écoute, de la reconnaissance du vécu du patient et du conseil individualisé. « Légitimer les plaintes. Informer expliquer la maladie, ses mécanismes, les options de traitement et remettre un document écrit. Délivrer une information sur les associations de patients : partage d’expérience, soutien » sont les points clés retenus par la HAS pour la prise en charge des patients.

Les recommandations complètes sont accessibles sur le site de la HAS.