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Des inégalités demeurent
L’INCa (Institut national du cancer) et l’Inserm ont présenté mardi 10 juin les résultats de l’étude « Cancer : la vie deux ans après le diagnostic », menée en partenariat avec les caisses d’Assurance-maladie (CNAMTS, MSA et RSI). Le rapport VICAN2 montre des améliorations par rapport à la même enquête réalisée en 2004. Les points positifs concernent notamment la communication de l’équipe soignante puisque l’information apportée est jugée plus claire et est donc mieux comprise des patients. Ceux-ci sont également plus impliqués dans le choix des traitements, ce dont ils sont satisfaits à 74 % contre 69 % en 2004. En revanche, 18 % des patients participant à l’étude VICAN2 ont estimé que l’annonce du diagnostic était trop brutale, parfois faite par téléphone ou par courrier. Ce sont surtout les femmes et les plus jeunes qui ont cette impression. Et les inégalités, ressenties ou objectives, ne se limitent pas à l’annonce du diagnostic et à la prise en charge.
Un impact sur le quotidien
En effet, la situation socio-économique, la situation géographique, l’âge et le sexe interviennent aussi bien dans la précocité du dépistage que dans le délai de prise en charge du cancer. L’enquête a par ailleurs révélé l’impact de la maladie sur la vie quotidienne du patient. Concernant le contexte professionnel, si huit personnes sur dix avaient un emploi à l’annonce du diagnostic, elles ne sont plus que six à travailler deux ans plus tard, cette perte d’emploi concernant essentiellement les moins diplômés, les plus jeunes, les plus âgés, les ouvriers, les employés et les emplois précaires. L’étude souligne également un sentiment de discrimination par l’entourage chez un patient sur dix, avec là encore un ressenti exacerbé chez les femmes et les jeunes. Si les résultats deux ans après le diagnostic sont déjà parlants, « il faudrait interroger ces mêmes personnes à plus grande distance du diagnostic, après cinq ans, par exemple », déclare Patrick Peretti-Watel, directeur adjoint à l’Inserm.
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