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Échelle d’Epworth : comment savoir si vous souffrez de somnolence excessive ?
[QUESTION DE COMPTOIR] Un homme d’une quarantaine d’années entre dans la pharmacie, l’air fatigué. Au comptoir, il explique qu’il se sent épuisé en journée, malgré un sommeil qu’il juge correct la nuit. Sa gardienne d’immeuble lui a parlé du test d’Epworth, et il souhaite en savoir plus. Que lui répondez-vous ?
Il s’agit d’un autoquestionnaire mis au point en 1991 par le Dr Murray W. Johns à l’hôpital d’Epworth, à Melbourne, en Australie. Devenu une référence mondiale, le test d’Epworth, ou l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS), permet d’évaluer la somnolence subjective diurne, c’est-à-dire la tendance d’un individu à s’endormir dans des situations courantes de la vie quotidienne. Son objectif est double : valider la présence de somnolence (et la distinguer de la simple fatigue), et en quantifier le degré afin de déterminer si elle est excessive et potentiellement pathologique. Cet outil est utile aussi bien pour les patients s’interrogeant sur leur état qu’aux médecins généralistes cherchant à évaluer l’opportunité d’orienter un patient vers un spécialiste du sommeil. Le test consiste en huit questions, chacune portant sur une situation (lecture, télévision, trajet en voiture, repas, etc.) dans laquelle la personne évalue son risque de somnoler ou de s’endormir sur une échelle de 0 « Aucun risque de somnoler ou de s’endormir » à 3 « Fort risque ». Le score total varie de 0 à 24 : inférieur à 6, il est considéré comme normal, entre 7 et 9, il traduit une somnolence moyenne, et au-delà de 10 il évoque une somnolence pathologique. Cette méthode peut être employée à des fins préventives (notamment en cas d’antécédents familiaux d’apnée du sommeil), pour suivre l’évolution d’un traitement ou pour objectiver un trouble du sommeil suspecté.
Sources : Alliance Apnées du sommeil ; Info somnolence ; « A new method for measuring daytime sleepiness: the Epworth sleepiness scale », Sleep, 1991 ; reseau-morphee.fr.
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