Chaleur et grossesse : les bons gestes

La température corporelle de la femme enceinte est naturellement plus élevée, son organisme mobilisant davantage d’énergie pour ses fonctions vitales. Ce fonctionnement accentue sa sensibilité à la chaleur et au soleil.

Vigilance accrue face à la déshydratation

Particulièrement délétère chez la femme enceinte, la déshydratation peut entraîner des contractions utérines précoces.

Par ailleurs, avec la compression de la vessie par l’utérus et la charge hormonale élevée, la femme enceinte a un risque plus important de cystite. Non traitée, cette pathologie peut être à l’origine de complications graves : infection des reins (pyélonéphrite), accouchement prématuré, fausse couche, infection du nouveau-né, etc.

Afin de prévenir ces risques, la consommation d’eau doit être augmentée à 2 litres par jour.

La femme enceinte : une « personne fragile »

L’Assurance maladie rappelle que les recommandations pour la femme enceinte en période estivale sont les mêmes que pour toute autre personne fragile. À cela s’ajoute le risque d’hyperpigmentation (masque de grossesse) qui nécessite de redoubler de vigilance face à l’exposition solaire. Les conseils sont les suivants :

• éviter de sortir aux heures chaudes (entre 12 heures et 16 heures et même entre 11 heures et 21 heures en cas de canicule),
• fermer fenêtre et volets en journée pour conserver la fraîcheur,
• se rafraîchir plusieurs fois par jour, éventuellement en mouillant son visage et ses avant-bras,
• manger suffisamment,
• éviter les efforts physiques intenses,
• se munir d’une bouteille d’eau et d’un brumisateur en cas de sortie et boire sans attendre d’avoir soif,
• privilégier les vêtements amples et couvrants et appliquer de la crème solaire toutes les 2 heures sur les zones non couvertes,
• porter des lunettes de soleil de catégorie CE 3 ou CE 4 et un chapeau à larges bords,
• rester le plus possible à l’ombre (le passage des UV reste suffisant pour la synthèse de vitamine D par la peau).

Les baignades en mer ou à la piscine sont en revanche recommandées. Veiller cependant à ne pas garder trop longtemps un maillot de bain humide qui entraînerait le risque de développer une mycose vaginale, pouvant être transmise au nouveau-né au moment de l’accouchement si elle n’est pas soignée la semaine précédente.

Grossesse et jambes lourdes

Avec les bouleversements hormonaux, la pression de l’utérus sur les vaisseaux et l’augmentation du volume sanguin de 20 à 50 % en fin de grossesse, la femme enceinte est particulièrement sujette au phénomène de jambes lourdes, augmenté par la dilatation des vaisseaux en cas de forte chaleur. Quelques précautions peuvent limiter ce phénomène :

• éviter de rester debout longtemps et le « piétinement »,
• pratiquer régulièrement une activité physique adaptée (marche, natation, gymnastique douce des jambes, vélo),
• si possible, porter des chaussures avec un talon de 2 à 3 centimètres,
• éviter l’exposition au soleil, les épilations à la cire chaude et les bains chauds,
• ne pas croiser les jambes en position assise,
• surélever les pieds de son lit avec une cale de 10 à 15 centimètres de façon à créer une inclinaison facilitant le retour du sang vers le cœur (l’oreiller sous les jambes est en revanche inefficace),
• doucher ses jambes à l’eau froide.
• porter des bas ou collants de contention.