Les préparateurs exerçant en officine réclament eux aussi le grade licence

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Les préparateurs exerçant en officine réclament eux aussi le grade licence

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Publié le 6 août 2024
Par Annabelle Alix
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Alors qu’une troisième année d’études – un diplôme d’état (DE) de grade licence – vient d’être accordée par décret aux préparateurs hospitaliers (PPH) pour la rentrée, l’association nationale des préparateurs-techniciens en pharmacie d’officine (Anprep) réclame la même mesure.

Le président de l’association, Damien Chamballon, refuse de voir les officinaux définitivement laissés sur le banc de touche. « Maintenant que les hospitaliers ont leur année de spécialisation, je ne vois pas pourquoi nous n’aurions pas la nôtre, estime-t-il. Les nouvelles missions demandées en pharmacie nécessitent de faire évoluer la formation des préparateurs et qu’ils soient mieux formés. On ne lâchera pas l’affaire, on va monter au créneau et aller enfoncer les portes pour qu’un diplôme unique en trois ans voie le jour pour tous les officinaux. L’Anprep sera force de propositions. »

Un diplôme plébiscité par les préparateurs d’officine

La branche de la pharmacie d’officine était tombée d’accord, en octobre 2023, sur l’idée d’une licence optionnelle pour les préparateurs officinaux, ce qui impliquerait la cohabitation de deux niveaux de diplômes dans la profession. De son côté, l’Anprep prône, depuis toujours, un diplôme refondu en trois ans pour tous les préparateurs officinaux. Et le sondage mené cette année par l’association, auprès de 1 039 officinaux, démontre cette même attente sur le terrain. Pour rappel, au vu des résultats publiés en juin, la quasi-totalité des préparateurs (80 %) se disaient prêts à compléter leur formation par une licence, 84 % des titulaires estimaient qu’un préparateur mieux formé serait un atout pour l’équipe et plus de la moitié se disaient prêts à accorder un statut cadre ou assimilé à un préparateur titulaire d’une licence. Trois quarts des préparateurs et des titulaires étaient, par ailleurs, favorables à une plus grande autonomie des premiers, notamment sur la vaccination et les missions de santé publique.

Un consensus de terrain, appuyé par l’Anprep, qui n’attend plus que l’aval des décideurs.

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