Et si l’herbe était plus verte en Suisse ?

Et si l’herbe était plus verte en Suisse ?

Publié le 27 avril 2015
Par Annabelle Alix
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Salaire doublé, métier cadré, environnement diversifié… Exercer son métier en Suisse tout en résidant en France présente des avantages. Retour sur la condition d’un préparateur frontalier.

Certains ont flairé le bon plan. Qu’ils soient Alsaciens, Lorrains, Haut-Savoyards, ces préparateurs quittent la France chaque matin pour enfiler leur blouse de l’autre côté de la frontière, en Suisse. Coût de la vie oblige, les salaires y sont plus élevés et les pharmacies ont leur attrait. Vous laisseriez- vous tenter par l’expérience ?
Difficile de franchir le pas sans savoir où vous mettez les pieds. Voici tout ce qu’il faut savoir.

Y a-t-il des préparateurs ?
« Quelques cantons de Suisse avaient créé un diplôme de préparateur pour combler le manque de pharmaciens, explique Gabriel Voirol, titulaire de la pharmacie Ruch à Bassecourt (Suisse). Tout comme le pharmacien assistant – reconnu comme tel après trois ans de formation en faculté de pharmacie –, le préparateur était habilité à remplacer le pharmacien en congés ou en formation, et à réaliser les préparations. Puis la formation a changé. Le statut de pharmacien assistant a disparu, et celui de préparateur aussi ». Le diplôme a été supprimé en 2001.

Qui remplace le préparateur aujourd’hui ?
En l’absence de préparateur, les membres de l’équipe habilités à servir au comptoir se résument aux pharmaciens et aux assistants en pharmacie, à ne pas confondre avec les anciens pharmaciens assistants en France !
Titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC), ces assistants se sont formés durant trois ans en alternant cours et pratique. De niveau bac, le CFC s’élève au même rang de qualification que le brevet professionnel (BP) français. Les assistants en pharmacie sont privés du droit de remplacement et ne peuvent pas effectuer de préparations.

Le préparateur formé en France peut être embauché en Suisse sur un poste d’assistant en pharmacie. Il est donc soumis à ces interdictions…

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À lire dans Porphyre n°512 de mai 2015