© iStock/Elena Kopusova
Inscription des préparateurs au RPPS : une obligation qui ne dit pas son nom
Avec l’arrivée imminente de la vague 2 du Ségur du numérique, l’inscription des préparateurs en pharmacie au répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) va devenir indispensable pour accéder aux informations numériques concernant la santé des patients.
Depuis l’ouverture de leur inscription au répertoire partagé des professionnels intervenant dans le système de santé (RPPS), le 17 juillet 2023, 10 000 préparateurs ont sauté le pas, obtenant un numéro RPPS propre et une carte de professionnel de santé numérique (e-CPS). Avec l’arrivée de la vague 2 du Ségur du numérique en santé, dont la date sera fixée dans une dizaine de jours, « la e-CPS sera indispensable pour permettre [aux préparateurs] d’exercer au mieux leurs fonctions et d’accéder à Pro Santé Connect », indique le 7 juin 2024 le ministère du Travail et de la Santé.
La connexion à ProSanté Connect permettra, entre autres, d’accéder à la boîte aux lettres organisationnelles de l’officine (inaccessible sans e-CPS lors de la vague 2 Ségur), de consulter le dossier médical partagé du patient (DMP), et d’accéder de manière nominative et sécurisée à d’autres services numériques, comme Amelipro. Ainsi, « il est désormais nécessaire de doter chaque professionnel intervenant dans le champ de la santé d’un moyen d’authentification personnel », pointe le communiqué du ministère du Travail et de la Santé publié le 7 juin. Xavier Vitry, directeur de projets à la direction du numérique en santé (DNS), rappelle que le prêt de cartes e-CPS entre collègues est interdit. Ainsi, « l’inscription des préparateurs au RPPS n’est pas une obligation légale écrite, mais il en devient une, de fait, pour ne pas engendrer d’inégalités de traitement entre un patient servi par un préparateur ayant accès aux informations numériques concernant sa santé, et un patient servi par un préparateur qui n’y a pas accès ».
Préparateurs, enregistrez-vous !
« L’obtention d’une carte e-CPS pour le préparateur est un premier pas dans la reconnaissance du métier, souligne Damien Chamballon, président de l’association nationale des préparateurs-techniciens en pharmacie d’officine (AnPrep). Le préparateur accède à une identité numérique, fait officiellement partie intégrante du système de santé. C’est aussi un grand pas dans la sécurisation des données patients. »
Le président de l’AnPrep invite donc tous les préparateurs à s’enregistrer au RPPS, mais également les pharmaciens à valider ces enregistrements pour que l’inscription soit effective.
Pas encore inscrit ? Rendez-vous sur le portail RPPS+.
Demandez ensuite à votre titulaire de se connecter sur ce portail pour valider votre inscription !
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