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Asafo : signaler une fausse ordonnance en 5 étapes
En cas de suspicion d’une fausse ordonnance ou pour signaler un document avéré frauduleux par le prescripteur, le pharmacien peut se connecter au nouveau téléservice Asafo. Mode d’emploi.
La Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) a déployé à l’ensemble des officines le nouveau téléservice « Fausses ordonnances (Asafo) » le 2 août dernier. Comment se connecter ? Vérifier qu’une ordonnance est identifiée comme frauduleuse ou encore la signaler à la caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM) ? On vous explique.
1.Se connecter sur Asafo
Le pharmacien, titulaire ou adjoint, ou le préparateur doit se connecter à Amelipro avec sa carte CPS, e-CPS ou CPE. Une fois identifié, cliquez sur « Fausses ordonnances (Asafo) » en bas du bloc « Activités ».
2.Consulter la liste des ordonnances confirmées comme frauduleuses
Avant de vous lancer dans une procédure de signalement sur Asafo, commencez par examiner les fausses ordonnances déjà déclarées et confirmées comme frauduleuses par l’Assurance malade. Rendez-vous dans « Liste Signalements avérés » (dans le menu situé en haut à gauche). Les signalements s’affichent du plus récent au plus ancien, dans votre région par défaut (vous pouvez modifier et accéder à la liste nationale si besoin). Un tri peut être effectué, par exemple selon le nom commercial du médicament. Une recherche est également disponible, à partir de la classe de médicaments, de son nom, ou encore du professionnel de santé ayant déclaré la fraude.
Pour en savoir plus sur un signalement, cliquez sur l’icône loupe située à droite. Enfin, il suffit de cliquer sur le trombone pour visualiser l’ordonnance concernée.
3.Contacter le prescripteur
En cas de doute sur une ordonnance au comptoir, un échange avec le prescripteur doit précéder tout signalement. Si ce dernier confirme que l’ordonnance est fausse, le pharmacien réalise le signalement sur Asafo en ajoutant « Fausse ordonnance authentifiée par le prescripteur » sur l’ordonnance. En l’absence de réponse du prescripteur, le pharmacien peut réaliser son signalement, sans ajout de mention particulière.
4.Signaler une fausse ordonnance
Cliquez sur « Déclarer signalement » dans le menu. Un formulaire invite à rentrer un certain nombre d’éléments obligatoires (date de l’ordonnance, numéro du professionnel de santé…) ou facultatifs. Attention, la saisie du nom et prénom du professionnel de santé indiqué sur l’ordonnance doit se faire en majuscule et sans tiret en cas de nom composé. Bon à savoir.
La copie numérique de l’ordonnance suspecte doit bien sûr être téléchargée (formats acceptés : PDF, PNG, JPEG ou JPG) afin de pouvoir valider le signalement, au moyen du bouton « Envoyer à ma caisse ».
5.Suivre son signalement
En cliquant sur « Tous mes signalements » dans le menu, on peut suivre le statut de sa demande (en brouillon ou envoyée à sa CNAM) puis voir la suite donnée : « Avéré » (le caractère faux de l’ordonnance a été confirmé) ou « Classé sans suite » (le caractère faux n’a pas été confirmé, le prescripteur a authentifié l’ordonnance).
Un outil trop chronophage pour les pharmaciens?
Asafo est relié au portail Amelipro et non au logiciel métier. De fait, son usage peut se révéler contraignant et chronophage. Depuis 2011, seuls les pharmaciens d’Île-de-France avaient accès à ce téléservice. Selon les remontées de terrain de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les impressions étaient mitigées. « Mes confrères ayant pu l’expérimenter décrivent un outil peu pratique et chronophage, nous expliquait Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO en juin dernier. Et vous, avez-vous eu l’occasion de tester ce téléservice ? Partagez vos réactions en commentaire.
Source : Ameli.fr (Mode opératoire du téléservice en PDF).
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