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Faks : la plateforme qui fluidife les relations avec ses fournisseurs
Qu’est-ce que Faks ?
Pour les officines, finie la tâche dantesque et chronophage de travailler avec, en moyenne, une centaine de fournisseurs différents, et autant de systèmes et de process différents. « L’application centralise tout au même endroit permettant de fluidifier les relations », soutient Félix Pignard, directeur technique et cofondateur de la start-up. « C’est une courroie de transmission qui n’existait pas jusqu’alors entre les laboratoires et leur CRM (customer relationship management, l’outil de traçabilité) d’un côté et le pharmacien et son logiciel de gestion officinal de l’autre », précise Simon Mahé, directeur de la clientèle et du marketing.
Quel service après-vente ?
Sa première qualité est de gérer plus rapidement et plus efficacement les litiges, les réclamations et le retour des périmés. « Armé de ses seuls post-it, téléphone et d’un fichier Excel, il n’est pas rare que le titulaire abandonne les démarches en cours de route », note Simon Mahé. Faks facilite les démarches. Une mauvaise quantité livrée, un produit endommagé ? L’interface permet de photographier la facture et la livraison incriminées, de rédiger la réclamation et de transmettre le tout à l’interlocuteur idoine.
Comment la plateforme sert-elle aussi les opérations commerciales ?
En cas de promotion lancée par un laboratoire sur une gamme de produits, le pharmacien se doit d’avancer la remise sur sa trésorerie auprès de sa clientèle. Avant de fournir les justificatifs – photos du produit mis en tête de gondole, facture, etc. – pour être remboursé en fin de mois. « L’ensemble des opérations conduites dans le mois sont récapitulées. Pour chacune, une fiche technique précise les produits concernés, le montant de la remise, les preuves demandées, les échéances pour les transmettre, les contacts clés chez le fournisseur, etc. », égrène Simon Mahé. En outre, des notifications et e-mails rappellent les procédures (par exemple : « Il vous reste trois jours pour envoyer vos photos »).
Quels bénéfices pour les pharmaciens ?
Un temps précieux gagné et un risque amoindri de faire des erreurs. À devoir jongler entre e-mails, notes manuscrites et feuilles de calcul, les pharmaciens passent plus de 30 % de leur emploi du temps à gérer administration et fournisseurs. « C’est aussi moins de charge mentale et un gain de rentabilité assuré car on minimise le risque de ne pas récupérer une compensation ou de manquer une opportunité commerciale », prolonge Simon Mahé. Pas étonnant donc que l’outil, créé en 2020, soit plébiscité par près de 17 000 pharmaciens, mais aussi par 700 laboratoires et 130 groupements pharmaceutiques.
Que va changer le recours à l’IA ?
Après une levée de fonds, la start-up, qui ambitionne de s’étendre en Europe (Espagne et Italie), aspire également à perfectionner son outil. Une version enrichie par l’intelligence artificielle (IA) proposera de nouvelles fonctionnalités d’ici septembre prochain. « Après la centralisation des tâches, place à l’automatisation », résume Félix Pignard. Un exemple : « Plutôt que de devoir vérifier dans ses comptes bancaires ou téléphoner au laboratoire pour savoir si telle compensation a bien été effectuée, l’algorithme ira chercher immédiatement et automatiquement l’information à la source », illustre Simon Mahé. De même, la plateforme sera capable d’estimer la rentabilité des opérations commerciales en fonction de la taille de l’officine.
Combien ça coûte ?
Dans la majorité des cas, la prise en charge de Faks est le plus souvent le fait des laboratoires ou des groupements qui intègrent la plateforme à leur offre de service. Ils payent un abonnement à partir de 250 € par mois, en fonction du nombre de pharmacies ciblées et des fonctionnalités voulues. Un modèle économique qui promet d’être bousculé par la nouvelle version de Faks, attendue dans le courant de l’été. Les pharmaciens pourront ainsi bénéficier d’une offre premium, disponible sous forme d’abonnement, à un tarif restant à définir.
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