Se débarrasser de ses invendus

Conçu comme une plateforme Internet pour vendre son surstock, un nouveau site* permet aux officinaux de mettre en ligne et de vendre à d’autres pharmaciens les produits dont ils ne veulent plus. Une sorte de « deuxième chance » pour se débarrasser des invendus non repris par le grossiste. D’autant qu’à la suite d’un avis de la Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) du 11 mars dernier, la reprise pourrait prochainement être facturée au pharmacien par les grosssistes-répartiteurs. Pour David Jaunet, initiateur du site, « une reprise des stocks est aujourd’hui soumise à des conditions de plus en plus draconiennes ». Pour se débarrasser de leur surplus de stock, les pharmaciens devront néanmoins payer à Medi-Destock une adhésion de 60 euros, un abonnement mensuel de 12 euros et se verront retenir 5 % sur chaque transaction. Mais, pour David Jaunet, ce coût est « vite rentabilisé au vu des pertes annuelles enregistrées par les officines du fait de leur surstock ». Afin d’éviter toute imposture ou mauvaise conservation des médicaments, l’inscription au site requiert la communication de certains documents (numéro d’inscription à l’Ordre, photocopie de la carte professionnelle…).

350 officines inscrites

Des règles de traçabilité sont aussi scrupuleusement respectées et trois types de produits jugés trop sensibles sont exclus : stupéfiants, produits issus de la chaîne du froid et dérivés du sang. Primé par la Chambre de commerce et d’industrie de Lorraine, le site compte à ce jour 350 officines inscrites.

* https://medi-destock.com