Biosimilaires : le gouvernement s’entête

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Biosimilaires : le gouvernement s’entête

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Publié le 9 décembre 2022
Par Francois Pouzaud
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Bien qu’un arrêté du 12 avril 2022 autorise les pharmaciens d’officine à substituer à l’intérieur de deux groupes biosimilaires (filgrastim et pegfilgrastim) – sans intéressement – , et que les médecins disposent dans leur convention médicale (avenant 9) d’une liste de six autres molécules interchangeables avec un intéressement, les ventes de médicaments biosimilaires ne décollent toujours pas en ville. « Ces listes sont contreproductives. Tant que l’on opposera médecins et pharmaciens, tant que le gouvernement reproduira les mêmes erreurs qu’avec les génériques, tant qu’il ne comprendra pas qu’on sera plus fort en permettant à ces deux professionnels de santé de travailler en synergie, on ne fera pas d’économies »,  martèle Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

« La logique des pharmaciens est d’accompagner le patient dans son traitement », précise-t-il. L’idée défendue par le président de l’USPO n’est pas de substituer une forme auto-injectable par une autre, si le dispositif d’injection de substitution est plus difficile à utiliser par le patient. « On ne va pas prendre le risque de délivrer le biosimilaire d’Humira à un patient souffrant de spondylarthrite ankylosante s’il n’a pas tout l’usage de ses mains », explique-t-il. Et de défendre que le pharmacien, par sa vision de l’ensemble des spécialités et des modes d’utilisation des dispositifs d’injection, est à même de savoir celui qui convient le mieux au patient.

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