Croissance modérée des dépenses de médicaments

Réservé aux abonnés
Publié le 25 septembre 2010
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Les dépenses de santé n’ont jamais été aussi bien maîtrisées depuis dix ans », a reconnu Frédéric Van Roekeghem, directeur de la Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), le jeudi 16 septembre 2010. Les dépenses de médicaments remboursés n’ont crû que de 2,3 % en 2009 contre 3,7 % en 2008. Cette croissance modérée (503 M€) tient à l’épuisement de l’innovation et aux économies réalisées (935 M€), notamment grâce à la maîtrise médicalisée (280 M€), aux baisses de prix (470 M€), aux génériques (160 M€) et aux grands conditionnements (25 M€). Ces actions conjuguées ont eu un impact sur les dépenses remboursées de nombreuses classes de médicaments, notamment les anti­hypertenseurs (– 0,9 %, soit 26 M€ d’économies) et les antiacides/antiulcéreux (– 2,6 %, soit 26 M€). « Les montants prescrits par les médecins généralistes sont globalement en baisse, en partie à cause de la baisse des prix et du développement des génériques », a commenté le directeur de la CNAMTS.

Hausse des prescriptions hospitalières

Les médicaments des pathologies chroniques (+ 1,2 % seulement) font les frais de cette politique. L’effet de structure qui, par le remplacement de médicaments peu chers par des médicaments coûteux, tire le taux de marge des pharmaciens vers le bas, concerne de moins en moins de classes : les antiasthmatiques (+ 56 M€), les hypolipémiants (+ 46 M€) et les antidiabétiques (+ 33 M€).

Les épidémies grippales ont fait la part belle aux analgésiques/antipyrétiques (+ 65 M€) et aux antibiotiques (+ 7 M€). Le nombre de boîtes remboursées a augmenté de 3,1 % l’an dernier. Les prescriptions hospitalières (+ 7 %), qui représentent environ un quart des dépenses de médicaments délivrés en ville, sont à l’origine des trois quarts de la croissance des médicaments dispensés par les officines.

Publicité