Les pharmacies de taille moyenne, victimes de la crise

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Publié le 16 octobre 2010
Par Francois Pouzaud
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La pharmacie s’est bel et bien enfoncée dans la crise en 2009. C’est l’état des lieux établi par CGA Partenaire, qui vient de publier des moyennes professionnelles à partir d’un échantillon de 1 174 officines. D’après ces statistiques, le chiffre d’affaires moyen hors taxe n’a progressé que de 0,8 % sur le dernier exercice. L’écart se creuse entre les plus grosses pharmacies qui résistent bien (+ 2,2 %) et les plus petites qui décrochent (entre – 0,3 % et – 0,6 %). Par ailleurs, l’excédent brut d’exploitation (EBE) a continué de s’éroder (– 0,3 point, à 8,8 % du CA). Mais cet effritement est surtout critique pour certaines typologies de pharmacies.

Les frais de personnel en hausse

Les pharmacies dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 480 et 1 960 k€ enregistrent une baisse de l’EBE de – 2,2 % (148 k€). Ces pharmacies de taille moyenne sont pénalisées par une faible augmentation de la marge, tandis que les frais généraux et de personnel sont en hausse (+ 5,2 %). Celles qui sont de taille inférieure (entre 840 k€ et 1 150 k€) ont aussi un EBE en berne (– 1,86 % à 85 k€). En revanche, les plus petites structures (moins de 840 k€), qui n’emploient souvent qu’un seul salarié (en plus du titulaire), sont plus épargnées (– 0,96 % à 55 k€).

En moyenne, seules les officines au-delà d’un CA de 1 960 k€ s’en sortent à bon compte. Leur EBE grimpe de 2,30 % à 243 k€ car la faible augmentation des frais généraux et de personnel est largement couverte par la progression du chiffre d’affaires et de la marge.

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