Négociations différées pour la Convention

Les syndicats et l’Assurance maladie ont décidé le 20 janvier dernier, en Commission paritaire nationale (CPN), de se rencontrer à la mi-mars pour lister les points à négocier dans le cadre du renouvellement de l’accord conventionnel. « Il est possible de signer un nouvel avenant ou de s’en tenir à un simple toilettage, ou encore de renouveler l’actuelle convention par tacite reconduction », explique Philippe Gaertner, président de la FSPF. « Nous n’en sommes qu’au stade des réflexions, un accord socle interprofessionnel au niveau conventionnel est en cours de discussion, par exemple sur la permanence des soins. De plus, nous ne disposons pas de tous les textes législatifs et réglementaires relatifs au pharmacien pour pouvoir entrer tout de suite dans une négociation », indique Claude Japhet, président de l’UNPF. La convention devra néanmoins impérativement être bouclée dans les cinq prochains mois pour une parution au Journal officiel début juillet.

La FSPF et l’USPO en désaccord

De même, l’accord sur les génériques pour 2011 est loin d’être signé. « La Fédération ne signera pas d’avenant tant qu’il n’y a pas une ouverture claire des discussions sur la rémunération avec l’Etat », annonce Philippe Gaertner. La fermeté affichée par la FSPF n’est pas du goût de l’USPO. « On ne pourra pas attendre la moitié de l’année pour avoir un accord sur le générique, s’exclame Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO. Si l’on coupe le lien avec l’Assurance maladie, alors que dans le même temps un syndicat propose des TFR et que des contrôles sur les remises ont lieu dans les officines, le ministère de la Santé a devant lui un tapis rouge pour taper sur la profession. » L’an dernier, les pharmaciens n’ont pas réalisé leur objectif de substitution à 1 point près (78,9 % au lieu de 80 %), mais ce résultat a été jugé honorable par l’ensemble de la CPN.