Obstacles à l’accès aux soins

Réservé aux abonnés
Publié le 22 octobre 2011
Par Myriem Lahidely
Mettre en favori

Contrairement aux idées reçues, « les problèmes d’organisation et les délais d’attente sont les grands obstacles de l’accès aux soins dans notre région, bien plus que les questions financières ». Telle est la conclusion de l’enquête menée par l’URPS-médecins libéraux du Languedoc-Roussillon en partenariat avec l’Institut CSA, et analysée par une géographe de la santé.

L’accès aux généralistes ne présente globalement pas de difficultés, mais une petite minorité de patients regrette le temps d’attente en cabinet et le manque de disponibilité du médecin pour un rendez-vous. L’URPS-médecins libéraux note toutefois qu’il « peut y avoir des disparités fortes entre départements, la consultation d’un généraliste étant plus compliquée en Lozère que dans l’Aude, mais pas pour des raisons financières ».

Des spécialistes moins accessibles

Il en va différemment pour les spécialistes, moins disponibles en termes de rendez-vous et moins accessibles en termes de trajet (de 90 min à 2 h aller-retour) et de coût. « Le département de la Lozère et les zones urbaines sensibles – comme la Devèze à Béziers – sont particulièrement fragiles à cet égard », observe l’URPS-médecins libéraux.

Beaucoup de patients ont renoncé au moins une fois à consulter, en particulier en ophtalmologie, gynécologie et dermatologie. Et pas seulement dans les zones reculées. « Essayez donc d’obtenir un rendez-vous à Sète ! », met au défi Jean-Michel Ferrando, titulaire dans la ville.

Publicité

Le Languedoc-Roussillon présente pourtant une densité médicale globale et une offre de soins plutôt élevées. Mais elles risquent fort de se dégrader. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques prévoit en effet une baisse de la densité moyenne des médecins libéraux de près de 30 % d’ici 15 ans.