L’AFIPA a testé sept « switchs » européens

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Publié le 22 octobre 2011
Par Francois Pouzaud
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Comment développer la médication officinale ? Pour l’AFIPA (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable), qui vient de publier huit propositions (voir ci-dessous), il faut mettre l’accent sur les délistages, l’accès aux médicaments déjà disponibles en OTC dans d’autres pays européens et développer les switchs afin de réaliser des économies pour la collectivité. Pour évaluer ces dernières, l’AFIPA a chargé Celtipharm d’étudier les effets du délistage de sept switchs européens réalisables en France : bifonazole, dompéridone, naphazoline, oxymétazoline, piroxicam, sumatriptan et tioconazole.

Economies potentielles en cas de délistage ?

Le délistage aurait un double effet : économiser les consultations médicales, mais aussi les prises en charge des références remboursables. En cas de délistage partiel (1), les économies restent faibles : elles sont de 33,9 millions d’euros, dont 24,8 sur les consultations et 7,1 sur les remboursements évités. Si le délistage est total (2), il rapportera 130,4 millions d’euros d’économies, dont 105,2 sur les consultations et 25,2 sur les prises en charge des médicaments.

Au total, l’automédication, par le biais des délistages, pourrait permettre de réaliser 6 à 9 % des économies demandées sur les soins de ville (1,7 milliard d’euros) dans le PLFSS 2012.

Les huit propositions de l’AFIPA

• Donner au patient, dès son plus jeune âge, une éducation à la santé.

• Lancer une campagne institutionnelle de sensibilisation aux bons réflexes à adopter.

• Clarifier l’offre des médicaments d’automédication avec un packaging adapté.

• Elargir le champ de l’automédication responsable à certains traitements chroniques sans gravité.

• Permettre au patient d’accéder à des médicaments d’automédication déjà disponibles dans d’autres pays européens.

• Valoriser les médicaments d’automédication issus de déremboursements en changeant la dénomination « SMR insuffisant ».

• Former au cours de leurs études les professionnels de santé à l’automédication responsable.

• Lancer une réflexion incitant les pharmaciens à convaincre les médecins de conseiller à leurs patients le recours à l’automédication responsable.

(1) Maintien du produit de prescription et lancement d’une présentation OTC de la molécule à un dosage et un conditionnement inférieurs aux présentations existantes.

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(2) Disparition de la présentation prescrite et remboursable.