Génériques : la Rosp retrouve des couleurs

La rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) génériques pour 2023 (payable en 2024) affichera « un montant potentiellement autour de 10 millions d’euros, soit 500 euros par officine en moyenne », a annoncé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), en conférence de presse, jeudi 9 mars. Les molécules prises en compte dans le calcul de cette Rosp rénovée se limitent à 4, « donc le système de calcul sera assez simple », précise-t-il.

La première molécule où les efforts de substitution du pharmacien sont attendus est la sitagliptine. L’intéressement du pharmacien démarrera lorsqu’il aura dépassé 72 % de substitution. Au-delà de ce seuil, il touchera une prime à la boîte, de 2,30 € à 2,80 € par unité délivrée. C’est, à date, le seul seuil défini.

La vildagliptine et l’association vildagliptine/metformine se verront appliquer le même système de calcul, « mais le seuil de substitution et les montants de rémunération ne sont pas encore déterminés », précise Philippe Besset. De même que pour l’association sitagliptine/metformine qui entrera en scène à partir d’avril ou juin.

Cas singulier, dans cette liste restreinte, la palipéridone génériquée donnera lieu à un versement d’une prime de 20 euros par boîte. Sans seuil.

Les discussions se poursuivent avec l’Assurance maladie pour finaliser le dispositif de la Rosp 2023. On ne peut en dire autant sur les médicaments biosimilaires et les hybrides, ces dossiers étant toujours au point mort, en l’absence de parution d’arrêté sur l’équivalence de marges entre les princeps et leurs copies.