Rémunération : une période de vache maigre pour les médecins ?

Alors que les négociations ont repris avec l’Assurance maladie sur le tarif des consultations, les revenus nets moyens (avant impôt) des médecins libéraux ont reculé de près de 4 % en 2022*, selon la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf). Pour l’ensemble des médecins libéraux, tous secteurs confondus, le bénéfice non commercial (BNC) moyen a oscillé autour de 91 767 € par an (soit près de 7 650 € par mois). Toutefois, la perte de salaire a été plus nette chez les médecins de secteur 1 (- 4,5 % hors inflation) que pour ceux en secteur 2 (- 2,4 %).

Le revenu des médecins généralistes a lui accusé une baisse de 5,7 % (76 512 €), soit deux fois plus que chez les autres spécialistes (- 2,7%) avec toutefois d’importantes disparités selon les disciplines et le secteur d’exercice. 

Au sein du secteur 2, les gériatres sont ceux qui ont connu la plus forte diminution de salaire (- 16,4 %, 61 423 €), suivis des cancérologues (- 14 %, 218 969 €)… Quant aux gynécologues médicaux de secteur 1, ils ont vu leur salaire chuter de – 10,4 % (48 910 €). Tout comme les anesthésistes-réanimateurs de secteur 1 (133 356 €, – 6,3%), ou encore les gynécologues-obstétriciens (98 390 €, – 6,4%), les dermatologues (82.809 €, –  5,1 %), les gastro-entérologues et hépatologues (126 094 €, – 4,6%), les spécialistes de pathologies cardiovasculaires (129.400 €, – 4,5 %), les ophtalmologistes (145.283 €, – 3,4 %), etc.

A l’inverse, les revenus des médecins biologistes a augmenté de + 10,4 % en 2022 (96 119 €). Parmi les autres spécialités, notons la radiologie/imagerie (118 368 €, + 1,9 %) et la médecine interne (69 007 €, + 1,2 %).

*Statistiques évalués sur les bénéfices non commerciaux (BNC) déclarés par 102 270 praticiens.