Fermeture inopinée, mobilisation instantanée

Manque général d’hygiène et dysfonctionnements… La Pharmacie Gamis, à Azille, bourg de 1 200 âmes, a fermé le 22 décembre sur décision de l’ARS. « Selon le rapport de l’inspectrice, le local très dégradé exposait les clients à un danger. Le titulaire, lui, n’a jamais voulu lâcher sa pharmacie, c’était sa vie et il n’avait pas les moyens de la remettre en état, et elle ne recevait plus beaucoup de clients. A 82 ans, il avait largement atteint l’âge de prendre sa retraite », résume Charles Maux, président du syndicat des pharmaciens de l’Aude, que cette fermeture a attristé. Il concède : « Il y aura toujours une officine dans ce village, cela ne me paraît pas poser de souci, d’autant que l’ancien titulaire est vendeur. »

Durant l’intérim, mise en place d’un portage

Des contacts ont déjà été pris et quatre sont considérés comme sérieux, dont la nièce du titulaire. Depuis la fermeture de la pharmacie, la mairie a pour sa part proposé un service de portage. « En attendant un nouveau local, les administrés qui le souhaitent peuvent nous appeler et nous confier leur ordonnance. Un élu les dépose dans des officines voisines, ces dernières proposant une livraison à domicile », résume le maire Philippe Chevrier.

Mélanie Moine, cotitulaire à La Redorte, par exemple, confirme : « On ne peut pas laisser des patients sans médicaments, certains venaient déjà chez nous et on les livrait aussi. »

La municipalité d’Azille promet de tout faire pour que des pharmaciens s’installent. « C’est essentiel. Nous allons préempter une maison à la vente, face à la mairie, que nous pourrons louer ou revendre, d’autant qu’un projet de cabinet médical est en cours », précise Philippe Chevrier qui espère du concret d’ici deux mois.