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Dépasser le taux de 85 % de substitution
Guy Christelle, Pure (Ardennes)
Dépasser 85 %, c’est déjà le cas dans ma pharmacie. Mon taux de substitution actuel est de 93,30 % et le niveau le plus haut atteint a été 94,97 % en décembre 2013. Je n’ai pas trop de souci à maintenir ce résultat. Les quelques réticences encore observées à l’égard des génériques proviennent plus des médecins que des patients. Je suis cependant au taquet et le montant de ma ROSP est pénalisé par la petite taille de mon officine.
D’autres officines de chiffres d’affaires plus importants en génériques mais réalisant un taux de substitution bien inférieur au mien, touchent une rémunération plus élevée du fait de leur taille. Une prime au mérite serait plus juste. Maintenir un objectif à 85 % aurait été aussi plus raisonnable. Il ne faut pas, sous prétexte d’aller au-delà, que l’Assurance maladie monte une usine à gaz.
Carole Davidson, Strasbourg (Alsace)
Mon taux de substitution varie de 77 % à 78 %. Je peux peut-être encore progresser de 5 à 7 points mais aller au-delà de 85 % me paraît impossible compte tenu du taux important de mentions « non substituable » dans ma pharmacie. J’ai énormément de patients sous traitement substitutif aux opiacés. Egalement, beaucoup de personnes très âgées polymédiquées pour qui les changements de boîtes sont très perturbants. Certains génériques ont des biodisponibilités différentes des princeps dans les 3-4 premières heures, des intolérances avec certains génériques d’antihypertenseurs ont nécessité un retour aux princeps, le comprimé du générique d’Androcur est difficilement sécable. D’autres fois, c’est le goût d’un comprimé à sucer qui est mal accepté…
Dans ces conditions, il me sera très difficile de faire beaucoup mieux.
Jean-Luc Marchand, Lacaune (Tarn)
Mon taux est aujourd’hui de 89 %. Certes, le dispositif mis en place depuis le 15 juin par la caisse du Tarn, réservant le bénéfice du tiers payant à l’acceptation du générique par l’assuré, y compris pour les prescriptions médicales comportant la mention non substituable, m’a permis de convaincre 50 % des réfractaires aux génériques. Mais avant même cette initiative maintenant bien acceptée par les clients, j’étais déjà au-delà des 85 %. Les trois médecins de ma commune ne font aucun blocage sur la substitution et sont même proactifs avec les patients. Dépasser 85 % au plan national ? La profession peut le faire. Plus les médecins prescriront dans le Répertoire des génériques, plus il sera facile de monter en taux de substitution.
ENQUÊTELEMONITEURDESPHARMACIES.FR
L’Assurance maladie estime que le taux moyen national de substitution, soit 83,3 % en 2014, pourrait être porté au-delà de 85 %. Vous en sentez-vous capable ?
Sur une base de 488 votants.
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