Objectif national de substitution à 90 % : plus facile à atteindre qu’on ne le pense ?

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Objectif national de substitution à 90 % : plus facile à atteindre qu’on ne le pense ?

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Publié le 20 mars 2018
Par Francois Pouzaud
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Justifiant sa non signature du nouvel avenant sur la ROSP génériques (rémunération sur objectifs de santé publique) qui va entraîner une perte sèche de 1 100 euros en moyenne par officine en 2018, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a également taclé l’ Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) sur le bond important du taux national de substitution (de 86 % à 90 %). Ainsi, au recul de la ROSP s’ajoute un objectif de substitution difficilement atteignable.
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. « Le taux de substitution de 90 % est présenté comme un épouvantail alors qu’il reste très atteignable compte tenu du niveau record atteint par la pénétration des génériques de 87,5 % en 2017 », corrige Gilles Bonnefond, président de l’USPO. De plus, « nous avons retiré Levothyrox et Atarax du calcul de la ROSP génériques, malgré leur fort potentiel d’économies, en raison de leurs mauvais résultats en termes de substitution, explique-t-il. La neutralisation des contreperformances sur ces deux molécules a pour effet d’augmenter mécaniquement de 2,5 points le taux national de substitution. » De fait, l’augmentation prévue dans la ROSP est en réalité de 1,5 point et non pas de 4 points.
Revenant sur la baisse de 25 M€ de la ROSP sur les génériques, le président de l’USPO rappelle qu’elle était effectivement prévue dans l’accord conventionnel signé en juillet dernier.



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