Selon les biologistes, l’Assurance maladie est la seule responsable d’une crise imminente

L’Assurance Maladie affirme qu’il n’existe pas d’enveloppe limitant les dépenses en biologie médicale, mais selon les syndicats de biologistes cette notion figure pourtant dans le protocole d’accord 2024-2026, signé avec les syndicats. Lorsqu’une enveloppe de dépenses autorisées est dépassée, les laboratoires doivent compenser le différentiel par une baisse des tarifs, devenant cumulative chaque année. Ce mécanisme met en danger la viabilité financière des laboratoires, déjà confrontés à des coûts de production en hausse.

Des tarifs en chute libre

L’Assurance Maladie fait état d’une augmentation de 3,8 % des dépenses de soins de ville, mais les remboursements pour la biologie médicale ont chuté de 10,6 %, ce qui fragilise encore davantage le secteur. L’intersyndicale dénonce cette baisse des revenus dans un contexte où les autres secteurs de la santé connaissent des hausses. Selon des projections, 27 % des laboratoires risquent de connaître une rentabilité insuffisante d’ici 2025.

Une renégociation urgente ?

Face à cette situation, l’intersyndicale demande une révision urgente de l’accord en cours, avec un rebasage de l’enveloppe plus réaliste et la mise en place d’une clause de sauvegarde. Elle souhaite également une plus grande transparence concernant les participations des assurés.

Si ces ajustements ne sont pas mis en place, un shutdown des laboratoires est prévu du 23 au 31 décembre 2024.