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Le vote de la semaine
En cas de refus de substitution, êtes-vous favorable à ce que les patients paient la différence entre princeps et génériques ?
OUI MAIS…Certains patients refusent par principe le générique et il n’y a pas de raison de faire supporter le surcoût d’un princeps à la collectivité. Quand on leur propose un générique, ils ont le culot de nous rétorquer qu’ils ont encore le choix. Si la mesure passe, en cas de refus de la substitution, ils devront alors pleinement assumer leur choix. A l’inverse, il y a des patients qui peuvent présenter un vrai problème d’intolérance au générique ou qui confondent les boîtes. Il y a donc un tri à faire et il faut évaluer les situations où les patients ont de bonnes raisons de refuser la substitution. C’est pourquoi je pense que ce travail de discernement réalisé en amont, au stade de la prescription, est une bonne mesure. Plutôt que de parler d’argent au comptoir avec un patient qui aura le sentiment d’être pris en otage.
Laurence Viel, Trun (Orne)
OUIFranchement, c’est la seule solution aujourd’hui pour les patients hostiles au générique. Dans ma pharmacie, le taux d’ordonnances avec une mention informatique (et non manuscrite) du « Non substituable » (NS) est au-delà des 8 % constatés sur le plan national. Sur Perpignan, les caisses valident les NS tapés à l’ordinateur, cette dérogation à la règle a été prise localement en raison de nombreuses falsifications d’ordonnances où les patients rajoutaient à la main cette mention. Quand je me suis installé, j’en ai pris plein les oreilles par les clients quand je leur expliquais que la mention devait être manuscrite pour pouvoir être recevable. Aujourd’hui, face à tant d’opposition des patients à la substitution, je serais même favorable à un déremboursement intégral des princeps. Ainsi, ils assumeraient leur choix jusqu’au bout.
Jacques Nadaud, Perpignan (Pyrénées-Orientales)
OUIPhilippe Farrero, Bretteville- sur-Odon (Calvados)
C’est une très bonne mesure prise par Agnès Buzyn pour renforcer le recours au générique, de même que celle obligeant les médecins à justifier médicalement une mention « Non substituable » sur leurs ordonnances. Agir sur le porte-monnaie, c’est la seule manière de faire entendre raison à certains patients au comportement variable à l’égard des génériques et dénotant une attitude peu responsable. Par exemple, en automédication, ils ne veulent pas le médicament de marque Dexeryl, qui n’est plus remboursé, mais vont réclamer son générique parce qu’il est moins cher. En revanche, quand un princeps est prescrit et remboursé, ils ne veulent surtout pas de son générique.
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