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Le vote de la semaine
Etes-vous favorable au renouvellement ou à l’adaptation d’une prescription par les infirmiers en pratique avancée (IPA) ?
J’ai intégré une infirmière en pratique avancée (IPA) dans le pôle de santé que je coordonne. Je compte bien la voir travailler en binôme avec le pharmacien en pratique avancée qu’est le pharmacien correspondant. Ils ont complètement leur place dans un système de santé qui a du mal à recruter des médecins dans les territoires fragiles. La clé du système, c’est pour ces IPA d’effectuer certains actes redondants sur la base d’un protocole d’organisation établi avec l’équipe de soins primaires. Il y a encore tellement à faire pour changer le paradigme du système de santé. Il faut passer d’un modèle économique centré à faire du soin vers un modèle qui se consacre à maintenir les gens en bonne santé. Dans cette nouvelle organisation coordonnée des soins, le pharmacien pourra donner son avis sur le champ d’intervention des IPA et s’appuyer sur eux pour les renouvellements d’ordonnances.
Antoine Prioux, Bugeat (Corrèze)
Brigitte Bouzige, Les-Salles-du-Gardon (Gard)
La pratique avancée pour la profession d’infirmier va permettre de dégager du temps médical, c’est donc une très bonne chose, d’autant qu’on ne peut pas faire autrement pour libérer du temps aux médecins. Les IPA sont sortis de leur formation en juin, environ une vingtaine par université accréditée. Mais les hôpitaux les ont préemptés, donc ils seront peu nombreux pour renouveler ou adapter les prescriptions de ville. De plus, il ne faut pas croire que les IPA vont révolutionner les soins et remplacer les médecins. Le champ de leur intervention est défini réglementairement, il est encadré et précis. Ils sont spécialisés pour s’occuper de certaines catégories de patients chroniques et stabilisés au niveau de leurs traitements médicamenteux.
Sur mon secteur, je ne vois pas l’utilité et la nécessité d’avoir des IPA pour le renouvellement ou l’adaptation des prescriptions des médecins environnants. D’autres solutions ont été mises en place et fonctionnent bien avec les secrétaires des cabinets médicaux. Si le médecin n’a pas le temps de recevoir un patient, celui-ci peut passer à son cabinet pour récupérer l’ordonnance déposée en attente. Le médecin peut aussi la remettre en main propre à son patient entre 2 consultations. Cependant, je peux comprendre dans les zones de sous-densité médicale que les compétences élargies des IPA soient précieuses. Par exemple, les infirmiers prennent déjà l’initiative d’adapter les posologies de certains médicaments au vu de la kaliémie du patient. Il s’agit donc d’une régularisation dans la réglementation de ce qui existe déjà dans les faits.
Jean-Marc Moingeon, Goux-les-Usier (Doubs)
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