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Le signalement des violences intrafamiliales via les pharmacies est-il une bonne mesure ?
OUI
Christophe Wilcke, titulaire à Spincourt (Meuse) d’une pharmacie rurale (4 salariés dont 2 adjoints). Groupement : Pharmactiv ; syndicat : FSPF.
Encore plus aujourd’hui avec la crise liée au coronavirus. La pharmacie est un lieu de proximité où les personnes viennent sans rendez-vous pour y trouver un professionnel de santé. Si le pharmacien est soumis à des règles déontologiques et au secret professionnel, il est tenu aussi de rapporter des choses relevant de la justice. C’est pourquoi le signalement de violences intrafamiliales ou intraconjugales relève de nos attributions en période de crise sanitaire. Face à une telle plainte rapportée ou détectée, il faut avoir la bonne attitude et elle peut différer en fonction de la psychologie de la personne et de l’état du moment. J’ai observé un écueil pendant les entretiens pharmaceutiques à corriger : le pharmacien se comporte trop souvent comme « le sachant » et agit de manière trop directe avec le patient.
JE NE SAIS PAS
Eddy Raveneau, titulaire à Angers (Maine-et-Loire) d’une pharmacie de centre-ville (6 salariés dont 2 adjoints). Groupement : Le Gall.
La bonne mesure me paraît la suivante. Il y a quelque temps, j’avais déposé sur les comptoirs des cartes de visite pour informer les personnes victimes de violences conjugales de l’existence d’un numéro d’urgence et d’une plateforme dédiée pour la prise en charge de leur plainte. Je pense que c’est la meilleure solution car un signalement me paraît compliqué à gérer. Même si nous connaissons nos clients, nous ne pouvons pas nous immiscer dans leur vie privée. Et parmi les personnes qui se présentent comme des victimes, certaines peuvent être mythomanes. Enfin, nous ne sommes pas formés pour ce type d’entretien. Par conséquent, j’ai plutôt tendance à voter : « ne se prononce pas ».
NON
Gauthier Tafforeau, titulaire à Amboise (Indre-et-Loire) d’une pharmacie de quartier (2 salariés). Non affilié à un groupement.
21 000 officines toutes restées ouvertes sur le territoire en période de crise sanitaire… Cela permet d’offrir un point de contact incomparable à la population qui a besoin d’aide. Dans la pharmacie, nous avons apposé une affiche informant la patientèle d’un numéro d’urgence. Elle nous a été remise par la gendarmerie. Les personnes victimes de violences conjugales n’ont pas forcément envie d’exposer leurs soucis même à un professionnel de santé. L’important, c’est d’être le relais de cette information et d’être présent si la personne fait la démarche d’appeler à l’aide. Mais il n’est pas de notre rôle d’aller suspecter ou de découvrir ce type d’événement.
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