Une rentrée à haut risque

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Publié le 1 septembre 2021
Par Audrey Chaussalet
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L’été a été chaud. Pas tant sur le plan météorologique, loin s’en faut, mais sur celui du dialogue électrique entre “pro et anti-vaccins”, avec en toile de fond, la menace d’une nouvelle vague pandémique. Quant à la rentrée, elle s’annonce incertaine. D’un point de vue économique, l’objectif pour beaucoup d’entreprises est de retrouver le niveau d’avant crise dès fin 2021. Gouvernement et chefs d’entreprise sont désormais concentrés sur la sortie de crise, mais remobiliser les collaborateurs s’avère complexe. D’autant que la pandémie a accéléré la quête de sens chez les employés : selon une étude Ifop, 90 % d’entre eux ont déclaré essentiel (55 %) ou important (35 %) que leur entreprise « donne un sens à leur travail ». Ils sont également 85 % à juger essentiel (38 %) ou important (47 %) que leur entreprise leur permette « de se sentir utiles aux autres ».

Or, gratter toute la journée dans le nez de patients désireux d’aller à la piscine, au musée, au resto… est loin d’avoir été considéré par les équipes officinales comme une mission valorisante. Contrairement à la vaccination anti-Covid-19, nous sommes loin d’un projet à dimension de responsabilité sociale !

Cette rentrée s’annonce particulière, parce qu’elle fait également suite à différentes périodes qui ont largement désorganisé la dynamique collective. Les difficultés actuelles viennent du fait qu’on est dans un entre-deux. Le vieux monde se meurt et le nouveau n’est pas encore né. L’urgence, la priorité numéro un, doit être de recréer du lien. Essentiel en temps de crise.

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