Partie prix

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Publié le 1 juin 2022
Par Audrey Chaussalet
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L’inflation devrait vite dépasser la barre des 5 % et le pouvoir d’achat est devenu “le” sujet urgent des Français. Le nouveau gouvernement chapeauté par Elisabeth Borne et Emmanuel Macron a annoncé qu’il présentera un projet de loi sur le pouvoir d’achat après les législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin. Si bien qu’un vocabulaire spécifique à cette crise a déjà fait son apparition : “chèque alimentaire”, “bouclier tarifaire”… Le secteur alimentaire n’est pas le seul à souffrir de l’inflation. Les produits d’hygiène et de beauté sont également touchés de plein fouet. « Les prix des articles d’hygiène n’ont cessé d’augmenter depuis février 2022. Les catégories hygiène féminine et les produits pour le bain sont les plus impactés par l’inflation, avec une hausse de + 7 % en avril 2022 par rapport à janvier 2022 », rapporte une étude menée par Idealo. L’an dernier, c’était l’inverse avec des tarifs en avril 6 % inférieurs à ceux proposés en janvier 2021, selon l’étude. Dans ce contexte, le facteur prix va être un enjeu exacerbé de concurrence entre enseignes de pharmacie, même si elles sont dans l’obligation économique d’accepter des hausses de tarifs et dans l’obligation morale d’alléger l’addition. Dans la grande distribution, E. Leclerc a sorti son “bouclier anti-inflation”, Lidl ses ristournes de 5 %… Que vont faire les enseignes de pharmacies, en particulier celles axées sur le discount ? Car, in fine, le consommateur va arbitrer ses dépenses, ce dont pourraient pâtir marques et enseignes. Sauf à faire preuve d’inflation de bonnes idées.

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