Les génériques piquent du nez

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Publié le 17 octobre 2009
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Rien ne va plus dans le 13. La dynamique engendrée en 2007 par le dispositif « tiers payant contre génériques », qui avait placé le département dans le peloton de tête des champions du générique, est retombée. Depuis le début de l’année, le taux de pénétration a perdu 10 points pour s’établir à 71,3 %, alors que le taux national est de 75,6 % et que l’objectif poursuivi est de 82,9 %.

Pour François-Xavier Blanc, directeur de la CPAM, cette situation, qui a fait perdre 3 millions d’euros à la caisse, ne peut pas durer. Il insiste : « Les médecins ont tendance à davantage inscrire la mention « non substituable » sur l’ordonnance. Les pharmaciens n’utilisent pas assez souvent leur droit de substitution et les assurés se montrent réticents. Il faut donc encourager les acteurs à reprendre de bonnes habitudes. »

Les mauvais élèves ont été localisés

Dans le collimateur de la Sécurité sociale, les pharmaciens sont en première ligne, notamment 15 officines situées dans le centre-ville de Marseille et dans les quartiers nord, dont le taux de délivrance des génériques est inférieur à 55 % depuis le début de l’année.

Pour ramener les pharmaciens dans le droit chemin, la Sécu a concocté un plan en 5 points avec sensibilisation par le biais de visites des délégués de l’Assurance maladie, courriers personnalisés, courriels contenant différentes statistiques, contrôle automatisé de la facturation voire suppression de l’aide pérenne à la télétransmission. La CPAM va aussi rappeler aux médecins leurs obligations conventionnelles. Enfin, elle va aussi sensibiliser les malades chroniques à la prise de génériques.

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