Tension de Zypadhera : vigilance à l’officine

Depuis mai 2024, Zypadhera, olanzapine injectable à libération prolongée aux dosages 300 mg et 405 mg, connaît des tensions d’approvisionnement liées à des problèmes de production et de qualité chez le fabricant Cheplapharm. Sa remise à disposition est prévue progressivement pour septembre 2025. Pour limiter l’impact sur les patients, l’ANSM, en collaboration avec les prescripteurs et le laboratoire, a émis des recommandations précises.

Privilégier la voie orale

Il est fortement conseillé aux prescripteurs de ne plus initier de nouveaux traitements par Zypadhera afin de préserver les stocks pour les patients déjà sous traitement.

Par ailleurs, il est recommandé de privilégier, lorsque c’est possible, un relais par olanzapine orale ou un autre antipsychotique.

L’olanzapine orale doit être instaurée à faible dose à la date prévue de l’injection suivante, avec une surveillance clinique renforcée durant les deux premiers mois. Disponibles en ville, ces alternatives permettent d’assurer la continuité thérapeutique. L’ANSM rappelle que, du fait de la longue durée d’action de Zypadhera (6 à 8 mois après injection), ce relais oral reste la solution privilégiée, notamment en cas de reprise ultérieure du traitement injectable.

Vigilance au comptoir

À l’officine, il est essentiel d’échanger avec les patients sur la continuité thérapeutique en orientant vers des relais oraux sécurisés.
Il faut aussi rester vigilant quant aux effets indésirables potentiels liés au changement de forme galénique et encourager patients et professionnels de santé à signaler tout incident via le portail dédié.