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Réglisse : l’Anses alerte sur les risques
La réglisse est une plante largement consommée, utilisée dans l’alimentation comme ingrédient ou sous forme de compléments alimentaires (notamment pour soulager les inflammations ORL ou digestives). Elle est également autorisée comme arôme alimentaire au niveau européen sous la désignation E958 (acide glycyrrhizique et sel d’ammonium). Cependant, de nombreux signalements d’effets indésirables, parfois graves, ont été recensés dans le cadre du dispositif de nutrivigilance et par les centres antipoison, justifiant cette évaluation.
Une consommation excessive aux effets notables
La réglisse est présente dans une grande variété de produits : boissons (y compris pastis et sirops), confiseries, tisanes et compléments alimentaires. Or, une consommation élevée et répétée peut entraîner des effets indésirables comme une hypokaliémie (chute du taux de potassium dans le sang) et une hypertension artérielle, avec un risque de complications cardiovasculaires.
Des interactions ont également été identifiées avec plusieurs classes de médicaments, notamment :
- les diurétiques hypokaliémiants,
- les laxatifs stimulants,
- les glucocorticoïdes,
- les glycosides cardiotoniques (la digoxine),
- certains antihypertenseurs,
- les médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointes.
Les personnes les plus sensibles sont les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants, les personnes souffrant d’hypertension ou de pathologies cardiovasculaires, ainsi que celles atteintes de troubles rénaux ou hépatiques.
Informer, alerter, prévenir
L’Anses rappelle qu’une directive européenne impose déjà un étiquetage spécifique (« contient de la réglisse/les personnes souffrant d’hypertension doivent éviter toute consommation excessive ») lorsque la concentration de réglisse dépasse un certain seuil dans un aliment ou une boisson.
Elle recommande par ailleurs de :
- mieux informer les consommateurs, en rendant visible la mention de la présence de réglisse dès les plus faibles concentrations ;
- éviter le cumul de sources de réglisse (aliments, boissons, tisanes, compléments alimentaires) ;
- signaler toute consommation régulière de réglisse aux professionnels de santé en cas de pathologie ou de traitement à risque (hypertension, hypokaliémie, troubles rénaux ou hépatiques, grossesse, allaitement, etc.).
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