Chikungunya : symptômes évocateurs et conseils au comptoir

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Chikungunya : symptômes évocateurs et conseils au comptoir

Publié le 16 juin 2025 | modifié le 8 septembre 2025
Par Ophélie Milert et Diane Mottez
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La saison estivale 2025 est marquée par une flambée du chikungunya en France métropolitaine : plus de 300 cas autochtones ont été recensés, selon Santé publique France. Comment repérer les symptômes et quels sont les gestes à conseiller pour éviter les piqûres et la propagation du moustique tigre, porteur du virus ? On fait le point.

C’est un record et le bilan pourrait encore s’alourdir. Au 2 septembre, « 34 épisodes autochtones de chikungunya totalisant 301 cas » ont été identifiés en métropole, souligne le dernier bulletin de surveillance renforcée de Santé publique France.

La campagne annuelle de surveillance renforcée du moustique tigre, commencée le 1er mai, et la détection de ces cas marquent une accélération de la situation sanitaire avec une transmission locale avérée en France métropolitaine. Les personnes touchées n’ont pas voyagé en zone tropicale dans les quinze jours précédant l’apparition des symptômes. Elles ont donc été contaminées localement par des moustiques tigres (Aedes albopictus) porteurs du virus.

Dernière alerte en date : à Antibes (Alpes-Maritimes), 38 personnes ont contracté le virus du chikungunya, dont 18 nouveaux cas enregistrés en une semaine, a révélé l’Agence régionale de santé PACA.

Si les cas identifiés se situent majoritairement dans le sud de la France, d’autres régions sont désormais aussi touchées, comme en Nouvelle-Aquitaine, en Bourgogne Franche-Comté ou encore dans le Grand Est. « Avec la persistance de foyers actifs, notamment dans des zones touristiques du sud de la France, et le retour des vacances d’été, le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France est augmenté », note Santé Publique France.

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Symptômes évocateurs et appel à la vigilance

Le chikungunya se manifeste généralement par une fièvre brutale, accompagnée de fatigue, céphalées, douleurs articulaires et musculaires importantes, éruptions cutanées et parfois conjonctivite. Toutes personnes présentant de tels symptômes, sont invitées à consulter rapidement leur médecin traitant.

Mesures de réponse immédiates

Pour éviter toute propagation du virus, les autorités sanitaires mettent en œuvre des mesures renforcées dans les zones concernées :

  • enquêtes entomologiques pour localiser et éliminer les gîtes larvaires.
  • opérations de démoustication ciblées autour des lieux de vie et de passage des cas identifiés afin d’éliminer la présence des moustiques tigres adultes.
  • investigations sanitaires de proximité, menées par Santé publique France et les ARS, visant à détecter d’autres cas et identifier un éventuel cas importé à l’origine de la transmission.

Prévention : les bons gestes à adopter

Chacun peut agir pour limiter le risque de piqûres et de propagation :

  • supprimer, couvrir ou retourner tous les contenants susceptibles de retenir de l’eau stagnante (pots, coupelles, pneus, seaux, etc.).
  • vérifier l’évacuation des eaux dans les gouttières, caniveaux et regards.
  • débroussailler, tailler les haies et herbes hautes, ramasser les fruits tombés et les débris végétaux pour réduire les zones de repos des moustiques.
  • porter des vêtements longs et amples.
  • utiliser des répulsifs adaptés, notamment le matin et en fin de journée.
  • installer des moustiquaires, en particulier pour les nourrissons et les personnes alitées.
  • utiliser des ventilateurs ou climatiseurs, qui perturbent le vol des moustiques.