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De toute urgence

L’exposition des patients à des interactions médicamenteuses est globalement bien documentée. Les conséquences sur leur santé moins. D’où l’idée de chercheurs de l’Inserm-université de Bordeaux U1219 d’estimer l’effet de ces interactions médicamenteuses sur le risque d’hospitalisation en population générale. Sans entrer dans les détails méthodologiques de ce travail publié dans Drug Safety, il apparaît que le risque d’hospitalisation en urgence à la suite d’une exposition à des interactions médicamenteuses pourtant contre-indiquées est multiplié par près de 2,5. Les classes thérapeutiques les plus représentées sont antidépresseur + anxiolytique et β-bloquant + antiarythmique. Les molécules (archiconnues) imposant une vigilance renforcée, on les retrouve à travers les associations escitalopram-hydroxyzine et bisoprolol-flécaïnide. Outre des risques de syndrome QT long (63 % des épisodes), d’insuffisance cardiaque (20 %), ces interactions ont également pu provoquer des surdoses de médicaments contre la goutte et d’hypolipémiants. L’âge des patients ? Ils sont loin d’être centenaires, tout juste 70 ans dont une majorité de femmes. Autrement dit, ce sont les personnes que l’on voit toute la journée à l’officine.
Et en prévenant ces interactions médicamenteuses, il serait a priori possible d’éviter chaque année quelque 7 200 passages à l’hôpital. Praticiens du comptoir, vous-mêmes parfois urgentistes, à vos postes de secours avancés !
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