Médicaments en 3D : MB Therapeutics veut équiper les pharmacies dès 2026

Les pharmacies préparatoires et hospitalières auront dès l’année prochaine la possibilité d’investir dans une imprimante 3D pour fabriquer des médicaments personnalisés selon les besoins spécifiques de leurs patients. « Notre solution permet d’adapter la dose, la forme et d’associer plusieurs actifs au sein d’un même médicament », vante l’entreprise à l’origine de cette innovation qui s’appuie sur l’impression 3D pharmaceutique.

Des médicaments imprimables en officine

Le principe paraît simple : la start-up MB Therapeutics installe l’imprimante 3D chez son client et lui livre les médicaments « à imprimer ». Ces molécules, contenues dans une seringue, se présentent sous forme d’une pâte blanche incluant les principes actifs et les excipients. La seringue doit être installée dans l’imprimante 3D que le pharmacien règle en fonction du dosage et du nombre de comprimés orodispersibles qu’il souhaite produire. « Les médicaments 3D permettent l’amélioration de l’observance thérapeutique et la précision d’administration », assure le fabricant, qui évoque l’exemple des jeunes patients, souvent rétifs à avaler des comprimés. « En utilisant l’impression 3D, les enfants ont le choix de l’orange, du bleu, d’un soleil ou d’une étoile, ce qui devrait faciliter la prise du traitement. » La solution est également censée répondre à certaines situations de pénuries et aider à réduire le gaspillage de médicaments.

Des solutions pour les labos aussi

MB Therapeutics, qui dit s’appuyer sur huit ans d’expertise dans l’impression 3d pharmaceutique, a développé son projet en partenariat avec le CHU de Nîmes. Son imprimante peut aussi être utilisée par les laboratoires dans le cadre de leurs essais cliniques, « plus flexibles et adaptables et permettant d’améliorer le délai de mise sur le marché des médicaments », promet la start-up.