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© Les pharmaciens sont moins nombreux à proposer des boîtes à aiguille aux patients concernés - Thomas Lang
DASRI : explications sur des résultats en demi teinte
C’est une tendance qui se confirme : les pharmaciens délivrent moins systématiquement qu’avant une boîte de collecte des DASRI aux patients concernés. Ce constat a été dressé par le 6e Baromètre IFOP* réalisé pour l’éco-organisme DASTRI, en charge de la collecte et du traitement des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI).
En effet, la remise du collecteur est effectuée de manière systématique par 62 % des pharmaciens, soit une baisse de 5 points par rapport à 2018 et de 7 points par rapport à 2017. Ce chiffre est cependant tiré vers le haut par les pharmacies qui sont également points de collecte, soit plus de 18 000 officines en France.
Quelle serait la cause de ce recul ? « Certains pharmaciens pensent que les patients sont suffisamment informés et en capacité de demander eux-mêmes leur boîte DASTRI s’ils ne leur proposent pas », avance Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI. Autre explication : en dehors des patients chroniques, l’information sur le dispositif reste insuffisante. « Cela peut être le cas de patientes atteintes par un diabète gestationnel auxquelles il est indiqué, dans certains services hospitaliers, que l’on peut faire usage de bouteilles d’eau ou de lait pour éliminer leurs DASRI ! »
Autre constat, positif cette fois, les pharmaciens sont nombreux à connaître les différents formats de boîte à aiguilles : 79 % connaissent le modèle le plus ancien (2 L), 73 % le modèle 1,5 L et 68 % le modèle de 0,5 L, lancé à l’été 2018. Si une large majorité de pharmaciens (93 %) associent cette boîte aux déplacements, ils ne sont que 62 % à faire le lien avec l’autopiqueur de l’autotest VIH, relève Laurence Bouret.
Par ailleurs, seulement 58 % des pharmaciens savent que la Recycling Box est destinée à recueillir les pompes patch Omnipod, pour lesquelles des opérations de déstockage en pharmacie sont organisées par DASTRI 2 à 3 fois par an depuis 2018.
« Ce chiffre peut s’expliquer par le caractère ponctuel de ces opérations réalisées sous statut dérogatoire, estime la représentante de DASTRI. Le cadre législatif et règlementaire concernant la fin de vie de ces dispositifs médicaux associant perforant, carte électronique et piles devrait être clarifié par la loi sur l’économie circulaire actuellement en discussion. »
Près d’un pharmacien sur 5 dit avoir participé en 2018 à au moins une opération de collecte des pompes Omnipod. Près des deux tiers des pharmaciens interrogés indiquent qu’ils y participeront à l’avenir.
*Enquête menée par téléphone du 16 au 24 septembre auprès d’un échantillon de 551 pharmaciens de métropole et d’Outre-mer.
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