A quand un honoraire d’interchangeabilité pour les biosimilaires ?

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Publié le 23 septembre 2017
Par Laurent Lefort
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Une « falaise des brevets » se profile pour les biosimilaires, selon Pascal Brière, président des laboratoires Biogaran. Herceptin (trastuzumab), Lovenox (énoxaparine) et Neulasta (pegfilgrastim) sont concernés en 2018, Humira (adalimumab) et Avastin (bévacizumab) en 2020, Lucentis (ranibizumab) et Cimzia (certolizumab) en 2022. Le dirigeant, qui vient de lancer un biosimilaire de MabThéra (rituximab) concède que le modèle « biosimilaire » est à trouver rapidement en ville. Et de proposer que l’« acte d’interchangeabilité » du pharmacien soit rémunéré. Il suit en cela la position du Gemme (l’association des génériqueurs), qui milite pour la valorisation de cet acte via un honoraire conventionnel financé par une partie des économies générées. Cet honoraire consisterait à repérer les patients pouvant bénéficier du biosimilaire, les informer, recueillir leur accord, suivre la traçabilité et « mener un entretien tous les mois afin de s’assurer qu’aucun problème d’immunogénicité ne survienne ». Pour réussir le pari du développement des volumes en ville, la mesure pourrait être adossée à un objectif de prescription avec une ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique) à l’appui pour les médecins.

En attendant, pour les patients souhaitant en savoir plus sur ces médicaments qui ne sont pas des génériques, la variabilité naturelle et le processus de fabrication plus complexe des médicaments biologiques ne permettant pas une réplication exacte de la substance active, il est toujours possible de conseiller le document « Que dois-je savoir sur les médicaments biosimilaires   Information pour les patients », accessible sur le site de la Commission européenne, ec.europa.eu. §

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