Tous les médecins désormais autorisés à prescrire les analogues du GLP-1 indiqués dans l’obésité

© Getty Images

Tous les médecins désormais autorisés à prescrire les analogues du GLP-1 indiqués dans l’obésité

Réservé aux abonnés
Publié le 20 juin 2025
Par Ophélie Milert
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) élargit la possibilité de prescrire les analogues du GLP-1 indiqué dans l'obésité (Wegovy, Mounjaro et Saxenda), à l’ensemble des médecins. Cette mesure vise à améliorer l’accès à ces traitements.

Un accès simplifié aux traitements

Jusqu’ici réservée aux spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition et aux médecins compétents en nutrition, la prescription initiale était parfois un obstacle pour les patients, notamment dans les zones où l’offre médicale est limitée. Désormais, tous les médecins peuvent initier le traitement, à condition de respecter les indications : ces médicaments restent une option de seconde intention, à utiliser en cas d’échec des mesures hygiénodiététiques (régime hypocalorique et activité physique). Ces médicaments ne sont pas remboursés en France.

L’ANSM rappelle qu’ils ne doivent en aucun cas être utilisés à des fins esthétiques chez des patients sans surpoids ni comorbidités.

Une surveillance toujours active

Bien qu’aucun nouveau signal de sécurité n’ait été détecté, plusieurs risques font encore l’objet d’investigations, notamment :

Ces signaux sont analysés au niveau national et européen. Le rapport bénéfice/risque reste favorable dans les indications autorisées.

Publicité

Un dispositif de vigilance renforcé

Depuis 2019, les centres régionaux de pharmacovigilance de Montpellier et Limoges mènent une enquête sur cette classe thérapeutique, concernant les effets indésirables graves déclarés.

En parallèle, le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, en collaboration avec le centre Drugs-SafeR de Bordeaux (Gironde), poursuit des études de pharmaco-épidémiologie, afin d’identifier un surrisque et/ou de mieux caractériser les effets indésirables des analogues du GLP-1 actuellement remboursés.

De plus, les laboratoires Novo Nordisk et Eli Lilly doivent émettre un bilan trimestriel sur toutes les données d’usages non conformes à l’autorisation de mise sur le marché de ces médicaments.