Qu’est-ce que le syndrome de la peau rouge ?

Le syndrome de la peau rouge est une affection dermatologique controversée. Largement médiatisé sur les réseaux sociaux, il commence également à être décrit dans la littérature scientifique. Appelé aussi « addiction aux dermocorticoïdes », topical steroid withdrawal (TSW), topical steroid addiction (TSA) ou red skin syndrome (RSS), ce syndrome survient à l’arrêt du traitement par dermocorticoïde, selon un délai variable allant de quelques jours à quelques mois. Il se manifeste par des symptômes cutanés (rougeur, sensation de brûlure et de picotement, prurit, œdème, desquamation, suintement, etc.), voire extracutanés (troubles du sommeil, dépression, etc.), et il a souvent un impact majeur sur la qualité de vie du patient. Le visage constitue la zone la plus touchée : des photos parfois très impressionnantes circulent sur Internet et entretiennent la peur des dermocorticoïdes. Or la plupart des cas de peau rouge se développent dans un contexte de mésusage : utilisation des médicaments non conforme à la prescription médicale voire en l’absence de celle-ci, par exemple dans un but cosmétique de blanchiment de la peau. En cas de survenue de signes cliniques, le dermatologue confirme le diagnostic et accompagne l’arrêt nécessaire du traitement en cause. Au comptoir, le pharmacien et son équipe doivent rappeler les modalités d’utilisation des dermocorticoïdes. Leur bon usage est garant de leur efficacité comme de leur innocuité.

Sources : « Que penser du syndrome de la peau rouge ou peau “en feu” ? », Pierre Fabre Eczema Foundation ; « Addiction/sevrage aux dermocorticoïdes : qu’est-ce que c’est ? » , vidéo YouTube du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) Hauts-de-France.