- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Mieux délivrer ›
- Maladie de Parkinson : mieux délivrer Modopar
© Getty Images
Maladie de Parkinson : mieux délivrer Modopar
Bon usage du traitement
Le traitement doit être instauré à la dose la plus faible possible, et augmenté progressivement, en fonction de la réponse clinique, jusqu’à atteindre une dose d’entretien. Celle-ci est généralement atteinte après plusieurs semaines de traitement.
La posologie quotidienne, strictement individuelle, doit être répartie en 3 à 4 prises.
Il existe différentes formes galéniques : gélules à libération immédiate, gélules à libération prolongée (LP) et comprimés dispersibles.
Les gélules doivent être avalées entières, sans être croquées ni ouvertes. Les comprimés dispersibles, destinés aux patients ayant des difficultés à avaler, sont à dissoudre dans 25 à 50 ml d’eau pour former une suspension laiteuse, sans goût, qui doit être bue dans la demi-heure qui suit sa préparation.
Lorsque la posologie efficace est atteinte, la substitution de Modopar standard par Modopar LP peut se faire du jour au lendemain, à la même dose. En fonction de la réponse clinique, une augmentation de la dose de lévodopa s’avère, dans certains cas, nécessaire, 2 à 3 jours après le changement de galénique.
Vigilance
La lévodopa peut induire des troubles du contrôle des impulsions (jeux pathologiques, achats compulsifs, hypersexualité, troubles des conduites alimentaires avec hyperphagie). Les patients et leurs proches doivent être informés de la possible survenue de ces troubles pour agir rapidement, consulter le neurologue et éventuellement réévaluer le traitement. Une brochure « Vous et vos médicaments dopaminergiques », de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), est téléchargeable et accessible à la commande sur le site cespharm.fr.
Une dépression survient parfois pendant le traitement (celle-ci peut également résulter de la maladie de Parkinson elle-même). Une surveillance est recommandée pour déceler d’éventuelles modifications de l’état psychique des patients.
Les patients doivent être informés des risques de somnolence et d’endormissement soudain pendant les activités quotidiennes. Si ces symptômes se manifestent, la conduite automobile n’est pas recommandée et un avis médical est nécessaire pour envisager une réduction des doses, voire un arrêt du traitement.
Prévenir les effets indésirables
Nausées et autres troubles digestifs (vomissements, diarrhées, perte de l’appétit, modification du goût) peuvent survenir, notamment en début de traitement ou au cours d’augmentation de posologie. Ces symptômes sont généralement contrôlés par la prise de nourriture faible en protéines (attention au risque de dénutrition) et une augmentation progressive des doses. Certains médicaments contre les nausées et vomissements (métoclopramide, métopimazine et alizapride) interagissent avec Modopar par antagonisme d’action. Recommander aux patients d’éviter l’automédication.
Une hypotension orthostatique est possible, d’où un risque de chutes. Il est important de rappeler au patient de se lever lentement et de boire suffisamment (au moins 1,5 l d’eau par jour). Le port de bas de contention est également conseillé.
À dire aussi au patient
- La prise du traitement avec un repas riche en protéines peut réduire son effet. Il est recommandé d’avaler les comprimés ou gélules 30 minutes avant les repas ou au moins 2 heures après.
- Une coloration brun-rouge des urines est possible. Ce phénomène est sans incidence clinique et ne nécessite pas d’adaptation du traitement.
- Celui-ci ne doit pas être interrompu brutalement au risque de provoquer une akinésie aiguë ou un pseudosyndrome malin des neuroleptiques (hyperthermie, rigidité musculaire, troubles psychiques, augmentation de la créatinine phosphokinase sérique, voire myoglobinurie, rhabdomyolyse et insuffisance rénale aiguë), susceptible de menacer le pronostic vital. L’arrêt du traitement doit être progressif.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
