Médicament à dispensation particulière : focus sur Tarceva

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Médicament à dispensation particulière : focus sur Tarceva

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Publié le 19 juillet 2025
Par Marianne Maugez
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L’erlotinib, principe actif de Tarceva, est un inhibiteur de tyrosine kinase indiqué dans le traitement de certaines formes de cancer bronchique non à petites cellules ainsi que du cancer du pancréas métastatique (indication non remboursée).

Tarceva est un médicament à dispensation particulière, indiqué dans certains cancers bronchiques et pancréatiques. En raison de son coût élevé et des risques associés, sa prescription et sa délivrance sont strictement encadrées. Cet article rappelle les règles à connaître sur le plan réglementaire.

Règles générales

– Durée maximale de prescription : 1 an.

– Première dispensation et renouvellements: prescription hospitalière réservée aux médecins compétents en cancérologie, en hématologie et en oncologie médicale.

– Médicament à surveillance particulière pendant le traitement, mais aucune mention spécifique ne doit être portée sur l’ordonnance.

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Modalités de surveillance

– Surveillance régulière des fonctions hépatiques pendant le traitement (augmentation possible des transaminases et de la bilirubinémie et risque d’insuffisance rénale). La fréquence des contrôles doit tenir compte des troubles préexistants et de la clinique.

– Surveillance de la fonction rénale et des électrolytes sériques, notamment la kaliémie.

– Surveillance clinique de signes ou de symptômes évocateurs d’une kératite aiguë (inflammation oculaire, larmoiement, sensibilité à la lumière, vision floue, douleur oculaire et/ou yeux rouges), d’une affection pulmonaire (dyspnée, toux et fièvre) ou d’une atteinte cutanée (lésions bulleuses ou exfoliatives sévères).

Médicament onéreux

Selon le dispositif de contrôle renforcé de la dispensation des médicaments onéreux (prix unitaire public TTC supérieur à 300 €), le pharmacien doit s’assurer de l’authenticité de l’ordonnance et mentionne sur l’ordonnance « Délivrance sécurisée » avant de la transmettre à l’Assurance maladie. En cas de doute sur l’authenticité du document, le pharmacien peut délivrer le conditionnement minimal. Il doit alors inscrire sur l’ordonnance : « Délivrance temporaire ».

S’il s’avère que l’ordonnance est frauduleuse, le pharmacien refuse la délivrance, inscrit sur l’ordonnance « Refus de délivrance » et transmet une copie à la caisse de l’Assurance maladie.